Le Tour de France est la troisième compétition la plus suivie au monde, après les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de football. Lancée en 1903 par le journal sportif « L’Auto », la Grande Boucle est désormais retransmise dans plus de 170 pays et connaît une grande popularité. Et s’il est une étape que les amateurs de cyclisme suivent avec attention, c’est bien le fameux spring final sur les Champs-Elysées, souvent intense et spectaculaire. Retour sur les arrivées les plus marquantes de l’histoire du Tour de France.
[image:1,l]
Petite histoire du Tour de France
Le 19 juillet 1903 – il y a cent neuf ans, jour pour jour – le cycliste Maurice Garin, Français d’origine italienne, remportait le premier Tour de France. Loin des deux cents candidats d’aujourd’hui, la Grande Boucle ne comptait alors qu’une soixantaine de coureurs parcourant environ mille kilomètres de moins qu’aujourd’hui, avec une vitesse moyenne, de 25,68 km/h contre 40 km/h en 2012.
Même si l’on associe souvent l’arrivée des coureurs à la célèbre avenue parisienne, les Champs-Elysées n’ont pas toujours été le lieu emblématique des derniers coups de pédales des sportifs. Jusqu’en 1967, l’arrivée du Tour se faisait au Parc des Princes, puis de 1968 et 1974, au Vélodrome du Bois de Vincennes. Ce n’est qu’en 1975, que les coureurs disputent leur sprint final pour la première fois sur les Champs-Elysées, accueillis par une marée humaine composée de Parisiens mais également de touristes venus du monde entier pour encourager leur héros national.
Tour de France 1979 : victoire de Bernard Hinault sur les Champs Elysées
Le 22 juillet 1979, un million de spectateurs se sont déplacés sur les Champs-Elysées pour encourager les coureurs. Bernard Hinault, Maillot Jaune avec 13 secondes d’avance, se distingue du peloton suivi de près par Joop Zoetemelk, deuxième au classement général. Les deux coureurs se lancent alors dans un sprint final sur la célèbre avenue parisienne. Bernard Hinault franchit en premier la ligne d’arrivée, de justesse. A 24 ans, Bernard Hinault devient le plus jeune double vainqueur du Tour de France.
Tour de France 1989 : un duel historique
Tout semblait joué d’avance pour le coureur français Laurent Fignon lors de l’édition 1989 du Tour de France. Dans un contre-la-montre reliant Versailles à Paris, le coureur bénéficiait d’une avance de 50 secondes sur l’Américain Greg LeMond, deuxième du classement général. Mais un impressionnant renversement de situation a changé la donne. Fort de son guidon de triathlète, une première pour l’époque, l’Américain a rattrapé rapidement Laurent Fignon, alors gêné par une inflammation à l’entrejambe. Greg LeMond remportera le Tour avec 8 secondes d’avance sur son second, le plus petit écart jamais enregistré dans la compétition cycliste.
Tour de France 1991 : une chute spectaculaire
Lors de la dernière étape du 78e Tour de France, deux Soviétiques, Djamolidine Abdoujaparov et Dimitri Konishev, se démarquent légèrement du peloton. A 150 mètres de l’arrivée, la roue du vélo de Djamolidine Abdoujaparov, maillot vert du meilleur sprinteur, heurte une barrière. Le coureur fait une chute spectaculaire entraînant avec lui deux autres cyclistes. Djamolidine Abdoujaparov, blessé à la tête, finira la course à pied.