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Park Geun-hye, favorite de la présidentielle en Corée du Sud

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Park Geun-hye, fille du défunt président Park Chung-hee, est officiellement candidate à la présidence de la Corée du Sud, depuis le 10 juillet. A 60 ans, elle serait la première femme présidente du pays.

Des atouts considérables

Tout semble indiquer que Park Geun-hye remportera haut la main l’élection prévue fin 2012.

Premièrement, elle est l’une des membres les plus importantes du parti conservateur Saenuri, déjà au pouvoir. La Constitution ne permettant pas au président sortant, Lee Myung-bak, de se représenter, elle a pu devenir la candidate officielle du principal parti de droite de la Corée du Sud. En outre, ce dernier est très impopulaire et elle représenterait le changement dont les Sud-coréens ont besoin.

Comme si ce n’était pas suffisant, elle porte un nom déjà connu, étant la fille de l’ancien leader de la Corée du Sud, Park Chung-hee, qui était au pouvoir, entre 1962 et 1979, date à laquelle il a été assassiné. « Dans des pays comme la Corée du Sud, quand on n’a pas un antécédent familial de renom, on n’entre pas en politique, » commente l’historien Ilios Yannakakis, spécialiste de la péninsule coréenne, dans des propos rapportés par France 24.

Le bagage du père dictateur

Certains pourraient penser qu’au contraire, porter un nom contesté, comme celui de son père qui fut un dictateur réprimant son peuple, pourrait nuire à Park Geun-hye. « L’héritage de son père, qui reste très controversé, est à l’origine de sa popularité mais est aussi sa limite, » explique à l’AFP Lee Nae-young, professeur à l’université de Corée, à Séoul. Mais la candidate a su se différencier de son père, et les électeurs ne devraient pas tenir rigueur des abus de ce dernier. « Les péchés du père ne doivent pas retomber sur la fille, » prévient Ilios Yannakakis. « Ce serait une erreur que de considérer qu’elle est une ‘bis repetita’ de son père. »

Ambitions économiques et diplomatiques

En revanche, comme son père, Park Geun-hye défend une politique économique très libérale, qui a fait le succès économique de l’un des quatre « dragons » de l’Asie, quatrième puissance de l’Asie. Elle a ainsi esquissé ce que serait sa politique économique : une économie de marché « juste et transparente », des « emplois de qualité » et « une démocratisation de l’économie » dans le but de réduire les inégalités sociales, de plus en plus marquées, relate France 24.

Sur le plan de la diplomatie, les relations avec son voisin du Nord seront, comme toujours, prioritaires. Bien qu’elle veuille « mettre fin au cycle de défiance, de confrontation et d’incertitudes » et créer « une nouvelle péninsule coréenne de confiance et de paix, » certains pensent que la situation n’évoluera pas. Ses prédécesseurs avaient tous tenus ce genre de discours et avaient vite été rattrapés par la réalité du régime nord-coréen. Ilios Yannakakis, toujours cité par France 24, affirme que « les rapports que les pays entretiennent ne changeront pas … ce sera toujours « je t’aime moi non plus, c’est-à-dire une alternance d’épisodes d’ouverture et de fermeture. »

Au-delà des relations bilatérales, la diplomatie avec la Corée du Nord implique des acteurs beaucoup plus importants que la petite nation sud-coréenne. « Il y a des frémissements dans cette région où la Corée du Sud est un point focal. Mais, comme toujours, tout dépendra des États-Unis et de la Chine. »

Avec environ 40% d’opinions favorables, la candidate a définitivement tous les atouts en main pour sortir victorieuse de l’élection présidentielle.

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