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Président vs. armée: à quoi jouent-ils?

11.07.2012 par La Rédaction

Mohammed Morsi a voulu s’opposer à l’armée, l’armée a contre-attaqué. Dans une décision du 10 juillet, la Haute Cour constitutionnelle a décidé d’annuler le décret présidentiel selon lequel les parlementaires, jugés « illégaux » quelques jours auparavant, devaient retourner sur les bancs de l’Assemblée. Un féroce bras de fer, dans lequel chaque coup compte, est amorcé à la tête de l’Égypte.

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Attaques et contre-attaques. L’histoire semble se répéter et tourner en rond dans la nouvelle Égypte postrévolutionnaire. Après un décret surprise du président égyptien, invitant les parlementaires, déclarés « illégaux » par l’armée à revenir siéger au Parlement, la Haute cour constitutionnelle a annulé, mardi 10 juillet, la décision de Mohamed Morsi.

Ces ennemis jurés qui dirigent l’Égypte

Au cœur de cette tentative de construction démocratique de l’après Moubarak, deux acteurs : l’armée, qui a assuré l’intérim du pouvoir depuis la chute du raïs et le nouveau président Mohamed Morsi, Frère musulman de son état.

Or, Frères musulmans et armée n’ont jamais fait bon ménage en Égypte. Les deux clans n’ont d’ailleurs pas attendu de se partager le pouvoir pour afficher leurs nombreuses rivalités.

Mais les évènements prennent une toute autre tournure depuis l’élection de Mohamed Morsi à la présidence. Sentant le vent tourner, l’armée avait pourtant tout prévu. Alors que de nombreux Égyptiens, « anciens » de la place Tahrir, attendaient, sans impatience, que le Conseil suprême des forces armées (CSFA) trouve un moyen constitutionnel, institutionnel ou autre, pour annuler la première élection libre du pays, l’armée a trouvé mieux.

Coup de théâtres et rebondissements institutionnels

Beaucoup mieux même. S’appuyant sur un verdict de la Cour suprême constitutionnelle, l’armée a décidé, le 15 juin dernier, deux jours avant l’élection de Mohamed Morsi, de rendre illégal un tiers de l’Assemblée élue quelques mois auparavant. L’Assemblée, constituée à 70% de Frères musulmans et de salafistes était dissoute. Sous-entendu, l’armée accepte de rendre le pouvoir exécutif mais s’assure de reprendre la main sur le législatif.

Premier coup de théâtre le 8 juillet dernier. Mohamed Morsi, à l’occasion de son premier décret présidentiel, décide d’aller contre la décision de la Haute Cour constitutionnelle et de l’armée et invite les parlementaires à reprendre le chemin de l’Assemblée.

Finalement, dernier rebondissement en ce mardi 10 juillet, la Haute Cour constitutionnelle annule le décret du Président, l’Assemblée est de nouveau « illégale ».

Jusqu’où ira ce bras de fer égyptien ?

Mohamed Morsi savait-il que l’armée, par l’intermédiaire de la Cour, allait répliquer ? Peut-être. Dans ce bras de fer où tous les coups juridiques semblent permis, l’armée cherche à gagner le terrain qu’elle a perdu le jour de l’élection de ce Frère musulman ennemi.

Quant à Mohamed Morsi, il doit trouver sa place à la tête de l’Égypte. Un jeu risqué selon Karim-Emile Bitar, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), « Mohamed Morsi cherche à affirmer son autorité, à montrer qu’il n’est ni l’otage ni le pantin du Conseil supérieur des forces armées. Il estime que, fort de l’onction du suffrage universel, il peut prendre les devants et contraindre l’armée d’accepter son autorité de président civil. C’est un pari risqué et susceptible d’envenimer les tensions. »

Jusqu’où iront les deux bâtisseurs de la nouvelle Égypte ? Mohamed Morsi est au cœur d’un bras de fer ou chaque parcelle de terrain gagnée par l’un est perdue par l’autre. « Son véritable pouvoir dépendra des rapports de force qui s’installeront entre l’armée et les Frères musulmans. Les militaires craignent une reprise du processus révolutionnaire s’ils se montrent trop rigides et apparaissent vouloir s’accrocher au pouvoir. Ces derniers pourraient donc être amenés à faire des concessions, tant que leurs lignes rouges, c’est-à-dire leurs intérêts économiques et certains aspects de la politique extérieure du pays, sont respectés », ajoute Karim-Emile Bitar.

> Retour au dossier : Un an plus tard, deux Égypte plus que jamais divisées

La Rédaction


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