Site icon La Revue Internationale

Produits cosmétiques – diabète 2: l’étude qui dénonce

[image:1,l]

Une découverte inquiétante

Une étude américaine a établi un lien entre le diabète des femmes et des produits de beauté tels que les crèmes hydratantes, le vernis à ongle, la laque ou encore le parfum.

L’étude, menée par des chercheurs du Bringham and Women’s Hospital (affilié à l’école médicale de Harvard) démontre qu’il y a un rapport entre la concentration de phtalates dans le corps et un risque élevé de diabète de type 2 chez les femmes.

Les phtalates mis en cause

Les phtalates sont des perturbateurs endocriniens (qui modifient l’action des hormones et altèrent la fonction reproductrice) que l’on trouve généralement dans les produits de soins personnels, mais également dans les adhésifs, certains composants électroniques, les emballages en plastique, les jouets ou encore du matériel de construction comme le revêtement de sol. Un constat publié le 13 juillet 2012, dans l’édition en ligne de la revue Environemental Health Perspectives.<!–jolstore–>

Selon le journal Medical News Today, l’équipe dirigée par James Tamara-Todd, un chercheur spécialisé dans la santé des femmes, a examiné l’urine de 2350 femmes à travers tous les Etats-Unis pour connaître leur taux de phtalates. Les résultats ont montré que les participantes qui présentaient de forts taux de phtalates dans leurs urines étaient deux fois plus exposées au diabète de type 2.

Un risque important

L’étude a également découvert que :

– Les femmes qui possédaient les plus hauts taux de mono-phtalate de benzyle et de mono-isobutyl phtalate ont deux fois plus de chance de contracter du diabète.
– Les femmes qui présentent des taux assez élevé de produit chimique comme les di2-ethylhexyle phtalates et mono-n-butyl phtalate ont 70% de chance de développer du diabète.
– Les femmes qui présentent des taux assez élevé de produit chimique comme le phtalate de carboxypropyl ont 60% de chance de développer du diabète.

Toutefois, les chercheurs ont souligné que toutes les femmes de cette étude ont elle-même déclaré leur diabète. Et même si l’étude a trouvé un lien potentiel entre les phtalates et le diabète, elle n’a pas encore prouvé une relation de cause à effet.

Continuer la recherche

Le site US News and World Report rapporte une déclaration du médecin James Todd à ce sujet : « Cette étude fut une étape importante dans l’exploration de la connexion entre les phtalates et le diabète. Nous savons que, en plus d’être présent dans les produits de soins personnels, on trouve des phtalates dans certains types de dispositifs médicaux, et même dans des médicaments utilisés pour traiter le diabète. Ce qui expliquerait le niveau élevé de phtalates chez les femmes. La recherche est donc plus que nécessaire ».

Entre temps, le site Foodconsumer.org a évoqué une étude du 94ème meeting annuel de l’Endocrine Society, qui s’est déroulé le mois dernier à Houston. Dans cette dernière, les chercheurs réussissaient à établir un lien entre le phtalate de di-ethylhexyl (DEHP) et le développement de l’obésité chez l’enfant.

Global Post/Adaptation Henri Lahera pour JOL Press

Quitter la version mobile