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Publication des échanges: le plan d’action de M.Merah dévoilé

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175 pages d’échanges téléphoniques

Son histoire, son mode opératoire, ses objectifs. Sa première incarcération à 19 ans pour un vol de sac à main, la tuerie à l’école juive d’Ozar-Hatorah… Le quotidien français Libération éclaire, ce mardi 17 juillet, les dernières zones d’ombres qui subsistaient autour de Mohamed Merah en publiant sur 175 pages le dialogue du tueur au scooter avec la police, durant le siège de son appartement, les 21 et 22 mars.

Converti en prison à l’âge de 19 ans

En 2007, quand Mohamed Merah entre en prison pour un vol de sac à main, il n’est pas religieux. C’est un jeune « en colère », qui dit s’être « fait allumé pour dix-huit mois, injustement ». Ce n’est qu’un an après, toujours en prison, alors qu’il est auditionné par la police dans le cadre d’une affaire de course-poursuite que le jeune Toulousain s’est intéressé à l’Islam. « J’ai vu que je m’étais fait balancer par une personne et si on me mettait cette affaire, ça allait faire beaucoup […] c’est là que j’ai invoqué Allah […] je lui ai demandé de m’aider. J’ai vu que les gendarmes étaient à côté de leurs pompes […] ça a été une preuve d’Allah […] C’était Allah qui m’avait facilité, et c’est là le déclanchement quand je suis rentré dans l’islam ». « Depuis ce jour-là, le 18 février 2008, je me suis converti sérieusement à la religion et j’ai toujours été assidu dans mes prières ».

Formé par les taliban au Pakistan

Il a expliqué aux policiers avoir dédié sa seconde année d’incarcération à l’étude de l’Islam et d’un « groupe en Algérie ». « J’ai étudié le sujet pour voir si ce qu’ils faisaient était de l’Islam ». Depuis sa sortie de prison, fin 2009, jusqu’en 2010, Mohamed Merah a dit avoir cherché à entrer en contact avec des moudjahidins en Syrie, au Liban et en Turquie, mais c’est au Pakistan qu’il dit avoir établi le contact avec les taliban, « dans les zones tribales, à Miran Shah ». Il y a été formé, avant de repartir pour la France où il a affirmé avoir opéré « tout seul », mais « envoyé par Al-Quaïda ».

Un but précis

« J’avais un but précis. Dans mes choix de victimes » a affirmé le tueur au scooter. « J’aurais jamais tué des enfants […] si vous n’aurez pas tué nos enfants […] Je tue les militaires en France parce qu’en Afghanistan, ils tuent mes frères. Je tue des juifs en France, parce que ces mêmes juifs là […] tuent des innocents en Palestine » [sic].

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