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Transports, sécurité, météo : les 3 défis des JO de Londres

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Le 6 juillet dernier, le maire de LondresBoris Johnson, s’exclamait devant le Tower Bridge: « Nous sommes prêts plus qu’aucune autre ville n’a pu l’être à ce stade.  Je pense  que le Comité Olympique va se dire ’quel travail merveilleux les autorités ont fait pour rendre Londres prête à temps’ ». Pourtant deux défis majeurs restent encore à relever.

Le casse-tête des transports

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« Mind the gap »

« Maillon faible », « talon d’Achille » « chaos », « bondé », « cauchemar »,  les termes ne manquent pas pour qualifier les transports publics londoniens.  La presse britannique ironise même en surnommant les JO « les jeux embouteillés ».

5 milliards et demi d’euros, soit les deux tiers du budget des JO ont été dépensés dans la rénovation des infrastructures de transport. Même si la TFL, société qui gère les transports londoniens, affirme que tout sera prêt à temps, la mauvaise réputation des transports – largement critiqués pour être chers, incertains et bondés – demeure le talon d’Achille pour la capitale britannique, pendant les jeux.

Chaque jour plus de 12 millions de voyageurs utilisent le réseau et 3 millions d’usagers en plus – visiteurs, organisateurs, athlètes,  médias –  sont attendus cet été. « Cela va être le chaos » s’inquiète un conducteur de taxi qui craint que certaines routes ne soient barrées pendant la durée des JO.

De nouvelles routes ont été créées spécialement pour les 11 000 athlètes et autres VIP des Jeux, afin de leur permettre d’accéder directement aux sites olympiques dans l’Est de Londres. Les conducteurs de taxis sont en colère : ces couloirs olympiques,  qui leur sont normalement réservés, risquent d’encombrer davantage le trafic automobile, obligeant  les « black cabs » à emprunter les mêmes files que les bus et autres automobilistes. Les taxis qui s’aventureront sur ces voies réservées risquent une amende de 130 livres.

Un téléphérique dans le ciel londonien

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Pour améliorer les infrastructures de transport, une ligne de téléphérique urbain – la première du Royaume-Uni – a été créée. Emirates Air Line a été partiellement financé par la  compagnie aérienne de Dubaï. Ce téléphérique qui culmine à 90 mètres du sol, entre Greenwich et les Dockland,  traverse la Tamise sur 1,1 km et peut transporter jusqu’à 2500 passagers par heure. Les passagers devront payer 4,30 livres (5,40 €) pour un billet plein tarif.

La Tamise, « métro fluvial »

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Afin d’alléger au maximum le trafic routier de Londres, la Tamise reste une des meilleures alternatives. Ses Thames Clippers – catamarans à grande vitesse – permettent de traverser toute la capitale par la Tamise, sans être confronté au fameux « trafic jam » londonien. L’occasion également de profiter d’une vue à couper le souffle. 

L’optimisme des organisateurs suffira-t-il à rassurer les londoniens?

Mark Evers, le responsable des transports pour les JO se veut optimiste : « Nous sommes confiants. Les Londoniens ont l’habitude d’utiliser les transports en commun pour se déplacer dans la ville lorsqu’il y a de grands événements, mais cette fois c’est à un niveau jamais vu auparavant et c’est pourquoi il est très important que les gens s’organisent à l’avance afin d‘éviter certains lieux », explique-t-il à Euronews.

Malgré l’optimisme de façade des autorités britanniques et des organisateurs des JO, les travailleurs londoniens craignent de nombreux embouteillages et des déviations routières à répétition. Seules solutions : se lever plus tôt pour se rendre à son travail, privilégier la marche à pied, ou encore le vélo ! L’occasion d’essayer les fameux « Barclays », des vélos en libre service à Londres.  Les londoniens n’ont d’ailleurs pas attendu l’ouverture des Jeux pour se procurer des vélos de villes : certains magasins sont déjà en rupture de stock. 

Sécurité renforcée pendant les Jeux Olympiques 

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Autre défi de taille : la sécurité. Le dispositif de sécurité déployé pour les Jeux Olympiques est le plus important depuis l’après-guerre : 40.000 hommes, des avions de combats, deux bâtiments de la Marine, des drones et des missiles Sol-air seront mobilisés.

La police londonienne se prépare à trois risques éventuels: le risque terroriste, le crime organisé, et les mouvements de protestation.  Le service secret britannique MI5 a  affirmé que les Jeux Olympiques étaient une « cible attrayante pour une attaque terroriste ».

644 millions d’euros ont été investis dans le dispositif de sécurité des Jeux Olympiques 2012, soit 351 millions d’euros de plus que ce qui était prévu au départ. 

Les aléas météorologiques…

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Ponchos en plastique ou lunettes de soleil ? S’il est un autre souci de taille qui fait frémir les organisateurs, c’est bien celui de la météo londonienne. Pas franchement reconnu pour son soleil éclatant, le Royaume-Uni fait face depuis des semaines à une météo exécrable, au point que le quotidien londonien The Times consacre un éditorial à …la pluie ! « Trop c’est trop ! Notre position est claire comme de l’eau de roche. Nous sommes contre cette météo. Il doit s’arrêter de pleuvoir, et vite » écrit le quotidien. Les pluies torrentielles et les inondations à dix jours de l’ouverture des Jeux Olympiques inquiètent les habitants.

Encore une fois, les organisateurs affichent leur confiance. La directrice des Sports du comité organisateur, Debbie Jevans, a assuré à Reuters que « les plans ont toujours inclu les conditions météorologiques». Quant à Hugh Robertson, ministre des Sports, a affirmé que les sites étaient « raisonnablement waterproof ». Une formule on ne peut plus british

Même si officiellement tout est sous contrôle, le mauvais temps pourrait affecter les épreuves d’aviron, les compétitions de VTT dans l’Essex, les épreuves de beach volley, comme celles d’équitation à Greenwich Park, souligne The Guardian.

Les 80 000 spectateurs du Stade olympique – couvert seulement aux deux tiers – pourraient également souffrir de la pluie.. Il y a trois ans, le maire de Londres, Boris Johnson s’était battu pour que le Stade soit recouvert dans son intégralité: « J’attends encore qu’on me donne une explication convaincante de ce qu’il se passera s’il pleut le soir de la cérémonie d’ouverture ». 

Même si le Met Office, l’Agence météorologique britannique, prévoit une météo plus clémente pour l’ouverture des Jeux Olympiques, le 27 juillet prochain, les organisateurs distribueront des ponchos en plastique et des parapluies. Just in case...

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