• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Actualités

Un scrutin historique pour une Libye morcellée

06.07.2012 par Mickael Lecarpentier

Huit mois après l’intervention de l’Otan en Libye, quelques 3 millions d’électeurs sont invités à élire leur Parlement. 200 hommes pour mettre en place un nouveau gouvernement qui viendra remplacer le Conseil national de transition. Un scrutin historique qui se déroule dans un pays morcelé et menacé d’implosion.

[image:1,l]

Pour la première fois depuis 47 ans, les Libyens sont invités à se rendre dans les bureaux de vote, samedi 7 juillet, afin d’élire leur Assemblée nationale. Un Parlement qui sera composé de 200 députés. 120 d’entre eux seront élus parmi 2 500 candidats indépendants, les 80 restants seront choisis parmi 1 800 candidats inscrits sur les 70 listes présentées par les partis politiques issus de la révolution.

200 députés pour former la nouvelle Libye

Ces 200 parlementaires seront ensuite chargés de nommer une Assemblée constituante composée de 60 personnes ainsi qu’un gouvernement qui devra se substituer au Conseil national de transition (CNT) qui dirige la Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi.

Une forte participation est officiellement attendue lors de ces élections pour lesquelles 80% des 3,7 millions d’électeurs se sont enregistrés.

Mais derrière cette présentation officielle des élections, empreinte de démocratie et de renouveau libyen, une situation politique fragile persiste qui pourrait bien mettre en péril cette volonté de construction politique.

Menaces séparatistes et tribales

Le pays qui s’apprête à se construire un nouvel Etat est menacé de toute part. Ambitions séparatistes, du nord au sud et de l’est à l’ouest, attentats islamistes subventionnés par des puissances étrangères, affrontements tribaux, persistance des milices qui ont fait la révolution. La Libye aura peut-être une Assemblée dans les jours à venir, mais elle n’échappera peut-être pas pour autant à la guerre civile.

Après 42 ans de dictature et huit mois après l’intervention de l’Otan, la Libye est parcellée, au bord de l’implosion.

La poudrière libyenne au bord de l’implosion

A l’est, Benghazi. Là où tout a commencé. La population entière se révolte contre la capitale. Dimanche 1er juillet, une manifestation a dégénéré, conduisant à la mise à sac de la commission électorale locale. Les habitants ont décidé de se soulever contre ces élections. Pour protester contre la répartition des sièges à l’Assemblée, qui n’accordera à la Cyrénaïque (région de Benghazi) que 60 députés sur 200, la population a décidé de boycotter les élections.

Un mois auparavant, plusieurs groupes islamistes extrémistes avaient déjà fait parler d’eux en détruisant, à une semaine d’intervalle, la mission diplomatique américaine de Benghazi puis un véhicule diplomatique du Consulat britannique par des tirs de roquettes.

Plus au sud, la ville de Koufra est également le théâtre de nombreux affrontements. La tribu noire Toubou du sud s’oppose aux tribus arabes du nord. Ici, un conflit historique est au cœur du quotidien des Libyens depuis des siècles. Et dans cette région, bien éloignée du cœur de la vie politique libyenne, la plupart des habitants ne se rendront pas aux urnes. La démocratie n’est tout simplement pas à l’ordre du jour.

En allant plus à l’est, la ville de Sebha est régulièrement au cœur de conflits ethniques, qui ont fait des centaines de morts depuis le début de la crise. Enfin, au nord, Zintan, non loin de Tripoli, pour achever la boucle des conflits ethniques qui font le paysage libyen depuis la chute de Mouammar Kadhafi.

Finalement, Tripoli paraît bien calme en ces temps difficiles.

La sécurité du scrutin est menacée

La Libye est composée de 170 tribus. Jusqu’à l’intervention de l’Otan, Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, avait réussi, par une politique de redistribution des richesses, à assouplir les relations entre les différentes tribus, contenant ainsi les conflits.

Aujourd’hui, la crise économique aidant, les rivalités retrouvent leur place et créent de nouveaux déséquilibres.

Pour assurer le bon déroulement des élections, le Conseil national de transition a réquisitionné 13 000 soldats, qui seront répartis sur tout le territoire. Malgré cela, de nombreux débordements sont attendus dans tous les points chauds de la Libye postrévolutionnaire.

Au regard de ces évènements quotidiens, de nombreux Libyens, s’ils savent que ces élections sont historiques, avouent que le combat politique et démocratique est sans doute perdu d’avance. Des élections, et puis après ?

Vers quel avenir se dirigent les Libyens ?

Quel pouvoir pourrait avoir une Assemblée illégitime aux yeux de nombreuses tribus ? Comment sera formée l’Assemblée constituante ? Les islamistes vont-ils mettre la main sur le pouvoir en raflant une large majorité des sièges au Parlement comme ils l’ont fait en Egypte, autre enfant du Printemps arabe ? La Libye finira-t-elle par imploser comme de nombreux experts le redoutent ?

Tant de questions, conséquences d’une révolution inachevée, qui devront être au cœur des priorités du gouvernement nommé.

Mickael Lecarpentier


Assemblée constituante Conseil national de transition Constitution Elections législatives Gouvernement Islamistes Koufra Libye Milices Sebha Tribus Tripoli
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Nouveaux tirs de missiles nord-coréens

Nouveaux tirs de missiles nord-coréens

27.03.2023
En Continu
La population mondiale pourrait bientôt décroître

La population mondiale pourrait bientôt décroître

27.03.2023
En Continu
Discours de Biden à Ottawa

Discours de Biden à Ottawa

26.03.2023
En Continu
La visite de Charles III reportée 

La visite de Charles III reportée 

25.03.2023
En Continu
Sur le même sujet
<strong>La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana</strong>

La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana

22.12.2022
Actualités

Une fois de plus, cette année écoulée aura été riche en bouleversements politiques. L’année 2022 restera marquée au fer rouge par le conflit en Ukraine et ses secousses aux quatre

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

26.10.2022
Actualités

Mercredi 26 octobre, le gouvernement slovène a fait savoir que le gouvernement russe avait utilisé des photos de déchets slovènes, prétendant qu’il s’agissait de déchets ukrainiens, pour étayer sa thèse

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

09.10.2022
Actualités

Suite à l’attentat perpétré sur le pont de Crimée samedi matin ayant causé la mort de trois personnes et l’effondrement partiel de la structure, Vladimir Poutine a convoqué lundi 10

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

15.08.2022
Actualités

Depuis la chute du régime, l’ambassadeur d’Afghanistan à Paris, Humayoon Azizi, refuse de reconnaître les talibans, et continue d’exercer sa représentation diplomatique au nom de la République islamique d’Iran.  Réduction

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Aller au contenu principal