Lundi 30 juillet, Yannick Agnel a gagné la médaille d’or au 100m alors que dimanche 29 juillet avait été un jour historique pour la natation française, avec deux titres olympiques décrochés par une discipline qui n’en comptait que trois depuis la création des Jeux (Jean Boiteux, Laure Manaudou et Alain Bernard). Les Tricolores peuvent-ils faire encore mieux ?
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Trois médailles d’or en natation, c’est déjà beaucoup, en particulier pour un pays qui n’a jamais été une très grande nation en la matière. Pour autant, les nageurs français ont affiché un tel niveau qu’il serait presque décevant qu’ils ne repartent qu’avec ces trois titres.
L’extraterrestre Agnel
Yannick Agnel est devenu champion olympique du 200 m nage libre, en s’imposant en finale en 1:43.14, soit un nouveau record de France. Le désormais double champion olympique a devancé le Sud-Coréen Park Tae-Hwan, déjà médaillé d’argent en 2008 aux Jeux de Pékin, et le Chinois Sun Yang, sacré samedi sur 400 m libre, qui ont fini deuxièmes ex-aequo en 1:44.93. L’Américain Ryan Lochte, champion du monde du 200 m en titre, a pris la 4e place en 1:44.05. Le Français a pris les commandes de la course dès le départ, sans jamais ralentir le rythme. Il a même enfoncé le clou aux 350 m pour finir avec une longueur d’avance sur ses poursuivants.
Une victoire à laquelle on pouvait s’attendre tant Yannick Agnel avait été tout simplement monumental au cours du relais 4x100m nage libre. Parti pour le dernier relai avec près d’une longueur de retard sur l’Américain Ryan Lochte, considéré comme l’un des meilleurs nageurs du monde, le Français a signé un temps historique pour finalement coiffer les coéquipiers de Michael Phelps sur le poteau. A à peine 20 ans, le jeune nageur a explosé le record du monde sur 100m de 17 centièmes, bien que les temps individuels sur relai ne soient malheureusement pas homologués.
Redoutable de vitesse tant que d’endurance (sa spécialité étant au départ le 200m nage libre), il a clairement toute la panoplie du grand nageur. Et n’oublions pas que le jeune niçois est également aligné sur deux autres épreuves de relai, avec à chaque fois des coéquipiers de grande qualité. Une chose est sûre, Yannick Agnel est un concurrent sérieux pour plusieurs autres titres.
Lacourt aurait pu le faire…
Un autre Français bien connu des amateurs de natation était également en lice dès ce soir pour un nouveau titre olympique – et un nouveau doublé français. En 100m dos, Camille Lacourt avait signé le second meilleur temps des demi-finales. Déception car Camille Lacourt, champion du monde en titre, n’a terminé que 4ème d’une course qu’il a longtemps dominé. C’est l’Américain Matt Grevers qui est devenu champion olympique du 100 m dos, en s’imposant en finale en 52.16. Grevers a devancé son compatriote Nick Thoman, 2e en 52.92, et le Japonais Ryosuke Irie, 3e en 52.97.
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Et si la moisson continuait… Camille Muffat, un dernière pour la route
Commentne pas parler de Camille Muffat, la désormais championne olympique du 400m nage libre. Au contraire des relayeurs français, la jeune nageuse de 22 ans était très attendu. Habituée à décevoir, elle a cette fois concrétisé les espoirs qui étaient placés en elle. Et de quelle manière. En plus de la médaille d’or, Camille Muffat a également établi un nouveau record olympique (4’01’’45) ! Et il faut enfin créditer sa performance d’un mérite supplémentaire : la tricolore s’est mise à la nage libre il y a seulement deux ans, elle qui était au départ une spécialiste du 400 mètres quatre nages.
Son objectif, avoué ou non, est maintenant clair : réaliser un doublé en remportant le 200 mètres nage libre. Car si elle n’attend officiellement rien de cette discipline, Camille Muffat est une compétitrice dans l’âme.
Les favoris français peuvent ainsi, collectivement ou individuellement, concourir sérieusement pour plusieurs médailles d’or. Et au-delà de la glorieuse incertitude du sport, on prend le pari que la Marseillaise retentira encore dans l’Aquatics Centre de Londres.
Et puis il y aura les relais… la semaine magique de la natation olympique français est loin d’être terminée. Fingers croosed, on croise les doigts…
