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100 jours à l’Elysée pour Valérie Trierweiler

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Tout commence le 6 mai 2012, lorsque François Hollande est élu président de la République par les Français. A Tulle, dans le fief du Corrézien, dès les résultats confirmés, le nouvel élu souhaite doit prononcer un premier discours. Il est rejoint sur scène par sa compagne, Valérie Trierweiler, qui apparait grisée par la victoire de son compagnon.

La fête se poursuit sur la place de la Bastille, à Paris. François Hollande est accueilli par une foule qui l’acclame et par les ténors de son parti, tous venus partager sa victoire. Sur scène, ses camarades le rejoignent. Au milieu d’eux, deux femmes, les deux femmes de sa vie : la mère de ses quatre enfants Ségolène Royal et sa compagne actuelle, Valérie Trierweiler. Pour faire éclater leur amour au grand jour, elle lui demandera de l’embrasser « sur la bouche » et le tout nouveau président s’exécutera.

Lors de la cérémonie d’investiture, elle est à ses côtés et, avant, elle se livre à une interview qui donne la mesure de sa présence auprès du président : « Toute la journée je serai à ses côtés, je le laisse remonter les Champs Elysées seul, nous nous retrouvons à l’Arc de Triomphe et je repartirai avec lui ». Une première dame très présente qui rejette pourtant ce terme qui lui déplait : un statut alors difficile à définir qui suscite bon nombre d’interrogations.

Le 12 juin, entre les deux tours des législatives, Valérie Trierweiler lance un message depuis son compte personnel sur Twitter : « Courage à Olivier Falorni qui n’a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d’années dans un engagement désintéressé ». Le souci, c’est que le candidat est un dissident du parti socialiste qui se présente face à Ségolène Royal, soutenue par son parti. Valérie Trierweiler s’oppose alors au PS et à son conjoint François Hollande qui avait fait savoir qu’il se rangeait du côté de la candidate légitime, car ayant emporté le plus grand nombre de voix au premier tour, Ségolène Royal. Plus gênant encore, le fait que la candidate que Valérie décide de ne pas soutenir est l’ancienne compagne de François Hollande et la mère de ses enfants.

Remise au point le jour de la fête nationale

Lors des cérémonies du 14 juillet, un mois après le «trierweilergate», le président s’exprime sur l’incident, alors que son fils vient lui-même de laisser filtrer ses opinions à la presse sur le sujet. Le jeune homme semble bien remonté contre la compagne de son père et laisse entendre qu’elle a abimé son image de président « normal ».

François Hollande souhaite mettre fin à ce flot d’expression incontrôlé et rassure les Français sur le fait que ses proches veilleront à distinguer vie privée et vie publique à l’avenir. Il souligne d’ailleurs que Valérie ne sera à ses côtés que lorsque le protocole l’exigera.

Dans la foulée, Valérie Trierweiler revient elle-même sur l’affaire en question et déclare, amusée : « Je tournerai sept fois mon pouce avant de tweeter ». Un tweet qu’elle semble prendre à la légère alors que la majorité des Français désapprouve son geste.

Le couple Hollande-Trierweiler semble incertain. C’est bien ensemble qu’ils partiront en vacances, au Fort de Brégançon, résidence présidentielle dans le Var. Soucieux de conserver son image de président « normal »,  François Hollande décide qu’ils s’y rendront en train, à l’arrivée duquel seul lui s’exprimera devant les caméras. Aurait-elle retenu la leçon ?

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