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A vendre : châteaux, palaces et villas

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Rome, Italie. Les marchés immobiliers européens ont connu des hauts et des bas depuis le début de la crise financière en 2008.

Le prix des logements en Irlande a plongé dramatiquement pour stagner à une valeur équivalente à la moitié du prix qu’ils avaient atteint en 2005. Ils sont tombés de 20% en Espagne et en Grèce lors des cinq dernières années, alors qu’en Serbie, en Autriche et en Norvège, les prix ont monté.

Dans ce chaos, les opportunités sont nombreuses pour les plus malins, à la recherche d’achats à prix cassé.

Châteaux en Italie

Le Premier ministre italien Mario Monti accélère la vente des propriétés de l’Etat dans sa lutte pour réduire la dette nationale. Palais vénitiens, châteaux surplombant les collines et casernes historiques de l’armée, tout y passe.

La forteresse napoléonienne de Liguria est déjà sur le marché, tout comme un village minier abandonné sur l’île méditerranéenne d’Elba.

Le gouvernement espère empocher plus d’1,5 milliards d’euros de la vente de 350 autres bâtiments qui seront sur le marché dès l’année prochaine. Parmi les plus prisés : le château d’Orsini datant du XIIIème siècle, une ancienne résidence du Pape, surplombant le village de Soriano nel Cimino, au nord de Rome. Les acheteurs potentiels devront par contre avoir les poches bien pleines : le palace Bolis-Gualdo de Milan coûtera 30 millions d’euros.

Une maison de rêve pour 1 euro ?

Si vous ne disposez pas de ce genre de moyens, que penseriez-vous d’une maison à seulement 1 euro ?

La ville de Stoke-on-Trent (Grande-Bretagne) compte vendre des rangées de maisons délabrées 1 euro chacune dans le cadre d’un projet de renouveau urbain.

La mairie est même prête à accorder des prêts à faible taux à hauteur de 40 000 euros pour la rénovation de ces habitats, rapporte le Daily Mail. Trop beau pour être vrai ?  Les principaux inconvénients : ces maisons sont situées dans un quartier réputé pour sa criminalité et vous serez condamné à y vivre pour au moins cinq ans. Mais ce projet ne verra peut-être jamais le jour. Un responsable du conseil a déclaré à GlobalPost que ce projet en était à ses balbutiements et qu’il était fort peu probable qu’il se matérialise sous la forme « factuellement incorrecte » que les médias avaient rapportée.

Il est par contre vrai que les prix des maisons britanniques ont nettement chuté : 8% de moins en cinq ans. Même si la capitale reste chère, il y a de vraies opportunités dans les villes du nord, comme Manchester. Les prix y sont de moitié par rapport à ceux de Londres et chutent encore.

Les coûts moindres des côtes espagnoles

L’éclatement de la bulle immobilière espagnole a laissé au pays plus d’un million de résidences toutes neuves résolument vides et invendues alors que des centaines de milliers de familles sont expulsées de leur logement. Les banques n’attendent qu’à les vendre.

L’agence de notation Fitch a estimé le mois dernier que les prix continueront de tomber jusqu’en 2014, où ils atteindront à peine 40% de leur taux de 2009.

De telles chutes sont déjà de rigueur dans les villes fantômes construites pendant le boom et aujourd’hui majoritairement vides. A Sesena, à 40 km au sud de Madrid, un appartement de quatre pièces dans un nouvel immeuble doté d’une piscine se vend à 120 000 euros.

Pour ceux qui se veulent près du littoral, le site Distressedsalesspain (littéralement « ventes désespérées en Espagne ») propose un bon nombre de logements dont les occupants ont été expulsés. Un trois pièces sur la Costa del Sol se vend à 100 000 euros. Et le gouvernement met la main à la pâte en offrant des abattements fiscaux aux nouveaux acheteurs.

Les affaires de la mer Baltique

La crise de 2008 a légèrement épargné les États baltiques.

L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont souffert d’une baisse d’activité économique à deux chiffres à la fin des années 2000. Les marchés immobiliers qui avaient connu l’inflation du fait des investissements expat dans les années 2005 ont éclaté brusquement, faisant baisser les prix de 30%.

Après un cours accéléré d’austérité, les systèmes économiques de ces trois pays sont en train de reprendre et le prix des maisons avec. L’Estonie a connu la plus grande croissance immobilière de l’Europe en 2011 avec une hausse de 14,14% des prix, selon le Global Property Guide. De beaux logements situés dans le centre historique de la capitale de la Lettonie, Riga, et dans la station balnéaire de Jurmala prennent aussi de la valeur.

Le marché lituanien a eu plus de mal à se remettre à flot, mais la chute serait également en train de s’inverser. Le moment semble idéal pour chercher à acquérir une demeure au sein des splendeurs baroques de la capitale Vilnius ou dans les dunes de la côte de la mer Baltique.

Découvertes portugaises

Le Portugal n’a pas souffert de l’éclatement de la bulle suivant le boom immobilier comme cela a été le cas en Espagne, en Irlande ou en Grèce. Sa crise est le résultat d’une stagnation de plus d’une décennie.

Les prix immobiliers ont baissé progressivement ces sept dernières années, au point d’attirer de plus en plus ceux qui cherchent à faire de bonnes affaires.

Les beaux appartements du centre historique de la capitale de bord de mer ainsi que les villas de la côte ensoleillée de l’Algarve ont résisté à la chute jusqu’à récemment, mais sombrent maintenant aussi à leur tour.

Les propriétaires désespérés de vendre rapidement sont souvent prêts à accepter des prix bien en deçà des tarifs affichés, et les initiés disent que les prix devraient encore diminuer pendant un an à peu près.

Assis à la terrasse de votre villa en Algarve et ou de votre château italien, gardez en tête que si la crise met fin à la monnaie européenne, les logements perdront encore plus de leur valeur et vos acquisitions se révèleront avoir été faites au mauvais moment.

GlobalPost / Adaptation Amélie Garcia – JOL Press

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