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Barack Obama, entre espoir et déceptions…

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La conjoncture économique est très difficile et le Président n’est pas parvenu à incarner l’espoir qu’il avait représenté. En raison de sa volonté de compromis, de son respect de l’adversaire républicain, même quand celui-ci ne cherche qu’à provoquer sa perte, il a déçu beaucoup d’électeurs qui l’avaient alors suivi. Il a tenu nombre de ses promesses et remporté des succès internationaux, mais ces réalisations ne pèsent pas assez lourd par rapport à ces doutes grandissants

Il faudra à Barack Obama et aux démocrates une puissante détermination et une solide organisation pour mobiliser. Sans doute, le concurrent républicain ne sera pas d’une grande envergure, mais le Président devra sortir le grand jeu pour effectuer un second mandat.

Extraits de Obama, vers un deuxième mandat ? de Jacques Portes

Aucun président depuis 1945 n’a été réélu avec un chômage supérieur à 7,2%, à l’exception de Reagan en 1988, mais le nombre de chômeurs avait baissé très rapidement après son entrée à la Maison-Blanche. Or, toutes les prévisions indiquent qu’à l’automne 2012, le taux restera voisin de 8%, en raison de la faiblesse de la croissance : si en août 2011, pour la première fois depuis près d’un an, aucun emploi n’a été créé aux États-Unis, depuis décembre, l’économie est de nouveau créatrice d’emplois, avec une moyenne mensuelle de 150 000 et un chômage qui redescend doucement (8,3%). Cette fragile amélioration de la conjoncture donne une chance supplémentaire au Président sortant qui pourrait se targuer de cette évolution positive, contrairement au cas de George H. Bush aux prises avec la récession mineure de 1992.

D’ailleurs, la cote de popularité de Barack Obama est en baisse depuis l’impasse sur la dette d’août 2011 et la dégradation de la note des États-Unis par Standard & Poors. L’opinion est très divisée à son sujet avec 37% des Américains qui le désapprouvent violemment ; alors que 26% le soutiennent indéfectiblement, les autres sont plus hésitants.

En même temps, les Républicains ne semblent pas en mesure d’opposer à Obama un candidat capable de l’emporter. Il est remarquable que les positions extrêmes de Michelle Bachman, candidate plus redoutable que Sarah Palin, et celles de Rick Perry, qui a indiqué vouloir supprimer la sécurité sociale, (le système fédéral de retraites), aient pu un moment séduire l’opinion, et que Mitt Romney soit contraint à un revirement droitier au risque de ne pouvoir convaincre une majorité d’Américains relativement sensés.

La polarisation extrême de l’opinion pourrait favoriser une élection de Barack Obama par défaut. Afin d’éviter une telle situation, ce dernier doit retrouver le dynamisme qui avait fait sa victoire de 2008 et surtout exprimer une vision du futur de son pays qui puisse mobiliser les citoyens dont beaucoup sont déboussolés devant la crise qui mine leur avenir.

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