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Cannabis: plus on fume jeune, plus le cerveau trinque

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L’étude néo-zélandaise a été réalisée afin d’évaluer les dangers du cannabis. Elle a été menée sur 1037 enfants nés au début des années 70. Leurs performances cérébrales ont été testées de manière régulière jusqu’à aujourd’hui. Les résultats de cette étude ont révélé une grande vulnérabilité du cerveau des jeunes à la « neurotoxicité » du cannabis. En résumé, plus on commence à fumer tôt, plus les effets toxiques du cannabis sont durables et partipent à la détérioration du cerveau. 

Une consommation en hausse chez les préadolescents

Selon les chiffres publiés par le journal Le Figaro, la France compterait 3,9 millions de consommateurs, dont 1,2 million de consommateurs réguliers. En classe de Troisième, un garçon sur quatre et plus d’une fille sur cinq auraient déjà consommé du cannabis. 3% des adolescents de 15 ans fumeraient régulièrement, et si ce chiffre reste stable depuis 2006, il augmente en revanche chez les jeunes de 13 ans, puisqu’ils étaient 6,4% en 2010 contre 4,8% en 2006.<!–jolstore–>

Les consommateurs réguliers ayant commencé à fumer adolescents ont un QI qui baisse…

L’enquête menée par les scientifiques néo-zélandais, aidés par des chercheurs de l’université de Duke (États-Unis) et du King’s College de Londres, révèle que la consommation de cannabis depuis l’adolescence induit une perte de points de quotien intellectuel (QI) à l’âge adulte. Une perte qui peut être de huit points. L’adolescence est une période où la maturation du cerveau n’est pas terminée : consommer du cannabis entraîne donc une perte plus importante des points de QI par rapport à ceux qui commencent à l’âge adulte.

… et un cortex qui se réduit

Fumer régulièrement du canabis depuis l’adolescence a également des conséquences dans la vie de tous les jours. Les cherceurs évoquent en effet des « problèmes de mémoire ou d’attention », des séquelles parfois irréversibles, puisque «l’arrêt [ de la consommation de cannabis ] ne restaure pas complètement les fonctions neuropsychologiques de ceux qui ont commencé à l’adolescence». Des conclusions inquiétantes, car c’est précisément pendant l’adolescence que les jeunes sont les plus susceptibles de consommer de l’herbe.

Une étude de ce type, menée en 2010 par le Pr John Churchwell et des neurobiologistes de l’université de l’Utah (Etats-Unis), avait relevé une réduction du volume du cortex préfrontal chez les consommateurs de cannabis adolescents. Cette zone du cerveau joue un rôle dans la planification ainsi que les fonctions exécutives, comme la prise de décision et le contrôle de l’impulsivité.  Le cannabis n’est donc pas une drogue si douce que cela. 

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