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Capotes anglaises: Durex, la seule marque olympique

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Une blague de Caroline Buchanan 

Une simple blague. Caroline Buchanan pensait faire une bonne plaisanterie en publiant sur twitter la photo d’un présentoir de préservatifs Kangaroos, accompagnée du message, « Ahah, les rumeurs sont vraies. Village Olympique », en référence à ces rumeurs concernant la vie sexuelle – très active – des athlètes durant les Jeux.

Des préservatifs interdits à la distribution ?

Le problème ? Answell – le producteur des préservatifs Kangaroos – est une marque concurrente du fournisseur officiel des athlètes durant les Jeux, Durex. Elle n’est pas autorisée à distribuer ses produits dans le Village olympique. Et pour cause, les sommes engagées dans le cadre des partenariats liant Durex au Comité international olympique ne sont pas négligeables. Chacun des 10 800 athlètes prenant part aux Jeux de Londres a reçu 15 préservatifs gratuits pour les 17 jours de compétitions. Ce sont donc au total 150 000 contraceptifs qui ont été distribués. De quoi rendre tatillon les représentants de la marque officielle comme du CIO.

Un système qui dure depuis les Jeux de 1992

Les partenariats entre CIO et fournisseurs de préservatifs ne sont pas nouveaux. Ils existent depuis les Jeux de Barcelone 1992 et à chaque Olympiade les montants en jeu sont plus importants. En 2008, 100 000 contraceptifs avaient été distribués. Par rapport aux Jeux de Pékin, ce sont donc 50 % de plus auxquels ont eu droit les athlètes à l’occasion des Jeux de Londres. Un business bien pensé. Matthew Syed, un journaliste britannique et ancien athlète, l’écrivait dans les colonnes du Times de Londres en 2008 : « Les athlètes olympiques doivent se soumettre à un niveau de maîtrise de soi hors du commun pour se préparer aux grandes compétitions sportives. Comment cela pourrait-il se manifester autrement que par un relâchement explosif d’hédonisme refoulé ».

L’enquête du comité n’aboutira probablement pas

Dans le cas des préservatifs Kangaroos, il est peu probable que le comité olympique puisse faire la lumière sur le chemin qu’ils ont parcouru et les mains par lesquelles ils sont passés pour arriver au Village olympique. L’entreprise australienne Answell, elle, affirme ne pas être au courant

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