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Ce que Julian Assange devrait savoir sur l’Equateur

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Jusqu’à aujourd’hui, le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, a réussi à échapper à son extradition vers la Suède en se réfugiant à l’ambassade d’Equateur à Londres. Ce pays sud-américain lui a accordé, jeudi 16 août, l’asile politique.

Difficile d’imaginer comment il pourrait se rendre dans ce pays – les autorités britanniques pourront l’arrêter dès qu’il mettra un pied dehors – mais, au cas où,  notre partenaire GlobalPost lui a écrit une lettre avec quelques précieux conseils :

Cher Monsieur Assange,

Nous avons entendu parler de votre invitation à rejoindre l’Equateur. Nous nous attendions plutôt à une fin hollywoodienne, mais nous vous félicitons tout de même. Les deux mois passés à l’ambassade équatorienne de Londres vous ont certainement donné loisir de consulter des guides touristiques sur le pays, mais dans l’éventualité où vous auriez manqué des détails essentiels, voici quelques informations à connaître sur votre potentielle nouvelle terre d’accueil.

L’espérance de vie en Equateur est de 75,94 ans en moyenne. Pour les femmes, c’est 79,04 ans. Les hommes sont moins chanceux, avec seulement l’espoir d’atteindre en moyenne 73 ans.  En Australie ou en Suède, vous pourriez vivre six ans de plus.

L’âge médian en Equateur est de 26 ans, donc avec vos 41 ans, vous serez un peu plus vieux que la majorité de la population.

– L’Equateur est l’un des pays les plus divers au monde : deux tiers des espèces mondiales y sont réunies. Un petit Tumblr pourrait ainsi potentiellement vous occuper.

– Allez visiter le mont Chimborazo ! C’est l’endroit le plus proche du Soleil sur Terre du fait de son positionnement sur le renflement équatorial. Il culmine à 6 267 mètres. Nous vous saurions gré d’une carte postale.

– Lors de votre visite de la ligne équatoriale, ne manquez pas le nouveau marqueur. Le monument, construit par les Français lors de la « découverte » de la ligne, est en fait au mauvais endroit. Le peuple inca avait raison. Là aussi,  envoyez-nous donc une carte.

– N’oubliez pas de changer vos livres sterling en dollars. L’Equateur a adopté la monnaie américaine en 2000 après la dévaluation du sucre – monnaie officielle de l’Equateur de 1884 à 2000.

– Faites un saut à l’élastique d’un pont ! En Equateur, pas question d’être attaché par les pieds et de sauter d’une grue. On saute d’un pont, la corde accrochée à la taille, histoire de faire de la balançoire géante en dessous. Exemple en vidéo :

– Avec 10 kilomètres sur 8, la Sierra Negra est le plus grand cratère volcanique des Galapagos, des îles à visiter absolument d’ailleurs.

– En parlant des Galapagos, Charles Darwin y est monté sur des tortues géantes. A ne pas imiter, car le gouvernement ne sera pas très content, mais vous pouvez contempler l’animal.

– N’y manquez pas les iguanes marins ! Darwin les a qualifiés d’hideux et de « lézards ignobles » mais ces petites bêtes sont exclusivement présentes sur les îles Galapagos.

– Le condor des Andes est l’oiseau emblématique de l’Equateur, et le plus grand animal du monde à savoir voler. Il pèse 15 kilos et a une envergure de 3 mètres.

– Il y a aussi la forêt amazonienne. La plus grande du monde, qui représente 40% de l’Amérique du Sud et qui abrite une grande variété d’écosystèmes, de plantes, d’animaux et de merveilles encore vierges.

– On peut y manger des fourmis. Un délice.

– Le peintre Oswaldo Guayasamin est d’origine équatorienne. Vous pourrez contempler son œuvre et même visiter sa maison.

– En cas d’ennui, il y a de supers endroits à visiter : Cuenca, Mindo et Baños. Ah, et aussi un tas de plages, comme Salinas, Montanita et Puerto Lopez.

– Enfin, sachez ceci : les médias s’autocensurent. Le président équatorien Rafael Correa a trainé en justice le journaliste Emilio Palacio du papier El Universo ainsi que trois responsables du journal à cause d’un article le critiquant lorsqu’il avait été pris au piège par une manifestation policière le 30 septembre 2010. Le président avait été indemnisé à hauteur de 33 millions d’euros et certains responsables avaient fui aux Etats-Unis où ils avaient sollicité l’asile politique. Rafael Correa les avait par la suite pardonnés mais l’autocensure est néanmoins depuis devenue règle d’or. Donc, Monsieur Assange, il y a de quoi faire

Bien à vous,

GlobalPost

Adaptation Amélie Garcia – JOL Press

 

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