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Christophe Lemaitre dans la cour des grands

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[image:1,l]A Daegu, en Corée du Sud, aux Championnats du Monde de 2011, Christophe Lemaître avait glané une médaille de bronze, derrière l’Américain Walter Dix et l’intouchable Usain Bolt. A cette occasion, il avait explosé le record de France, le faisant largement chuter sous la barre des 20 secondes (19’80). Au relais 4×100 mètres, sa course remarquable avait permis à une équipe de France à son meilleur niveau d’arracher la médaille d’argent.

Le Français est surtout connu pour être le seul athlète blanc à avoir couru un 100 mètres en moins de 10 secondes (record personnel à 9’92). Cependant, il est encore loin des plus grands sprinters de la catégorie, qui peuvent descendre sous les 9’80, et cela l’a poussé à renoncer au 100 mètres le temps des Jeux afin de son consacrer au 200 mètres, là où il a un réel – et objectif – espoir de médaille.

 

Le jeune prodige

Il découvre l’athlétisme à 15 ans, presque par hasard, au cours d’un simple meeting amateur, où il se fera repérer par un entraîneur. Ses progrès sont impressionnants. Le jeune homme domine ses disciplines et bat pléthores de records juniors au fil de sa progression. A 20 ans, il courait le 100 mètres plus vite qu’Usain Bolt à son âge (9’96 contre 10’03). De quoi être optimiste pour l’avenir : nul doute que le Français a encore une belle marge de progression qui lui permettra peut-être un jour de s’imposer sur 100 mètres. En attendant, place au 200.

Des espoirs de médailles raisonnables, mais pas démesurés

Car c’est pour le moment sur cette discipline que Christophe Lemaître peut véritablement faire parler sa remarquable pointe de vitesse et compenser son explosivité parfois insuffisante. Un profil qui n’est pas sans rappeler celui d’un certain éclair jamaïquain. S’il améliore ses départs, l’Eclair blanc, comme on le surnomme, peut encore espérer largement améliorer ses chronos.

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Malgré toutes ses qualités et sa marge de progression, le jeune sprinter n’est pas assuré de décrocher une médaille. Ses chronos l’autorisent à en rêver, mais il faudra plusieurs conditions pour qu’il puisse assurer une performance suffisante.

Un bon couloir tout d’abord, Christophe Lemaître ayant montré à de nombreuses reprises qu’il n’était pas le meilleur « vireur » de l’athlétisme mondial. Pour cela, il devra courir très vite  en demi-finale pour espérer un couloir central. Dans ces conditions, il pourra espérer glaner une troisième, voire une deuxième place. En séries, il a couru plus vite qu’Usain Bolt (20″34 contre 20″39) et a fini premier de sa course. 

La première place, elle, paraît réservée à Usain Bolt, détenteur du record du monde (19″9) et qui est apparu à son meilleur niveau en finale du 100 mètres (9″63). Ensuite, Yohan Blake est au-dessus du Français. Son record personnel est à 19″26, là où celui du Français est à 19″80. Mais cette année, le Jamaïquain n’a pas couru plus vite qu’en… 19″80. Il semble davantage « prenable » que Lighting Bolt, pour ce que ça vaut.

L’Américain Wallace Spearmon, mais aussi le néo-Néerlandais Churandy Martina semblent eux au même niveau que Christophe Lemaître, voire peut-être un peu en dessous. Dans tous les cas, il faudra très probablement que le Tricolore égale au moins, mais plus probablement surpasse, son record personnel sur la distance pour espérer arracher une médaille, a fortiori une médaille d’argent.

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