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Congrès de l’UMP: comment ça marche?

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C’est un congrès d’un nouveau genre que le congrès 2012 de l’Union pour un Mouvement Populaire. Pas de grand raout avec mise en scène « à l’Américaine », conciliabules et synthèses de dernière minute, comme le congrès socialiste prévu fin octobre à Toulouse.

Ce congrès est en fait un vote des 264 137 militants à jour de cotisations fin juin. Chaque fédération gérera les opérations de vote qui se dérouleront sur deux dimanche, les 18 et 25 novembre. Les objectifs de ces scrutins : désigner le nouveau président du parti et officialiser la création de mouvements, représentant les différentes familles idéologiques, au sein du parti.

Après le scrutin, un meeting national sera organisé pour annoncer officiellement les résultats.

Une présidence du parti vacante depuis 2007

Le dernier président de l’UMP est Nicolas Sarkozy, élu fin 2004 par les militants. Après son élection à l’Elysée, le 6 mai 2007, celui-ci avait décidé de « geler » le poste, de le laisser vacant pour se prémunir contre l’émergence d’un éventuel concurrent – légitimé par les militants – à l’approche de l’élection de 2012.

En l’absence d’un président, l’UMP a été dirigée tout au long du quinquennat de Nicolas Sarkozy par un secrétaire général – successivement Pierre Méhaignerie, Patrick Devedjian, Xavier Bertrand et, depuis 2010, Jean-François Copé.

Les statuts de l’UMP prévoient l’élection, via un congrès, d’un triumvirat président/secrétaire général/trésorier. Chaque bulletin devra donc faire apparaître trois noms.

L’obstacle des parrainages

Ces statuts de l’UMP prévoient aussi que pour pouvoir se présenter à la présidence du parti, un candidat doit recueillir 7 924 parrainages, issus de 10 départements différents, soit 3% des 264 137 adhérents revendiqués, avant le 18 septembre. Les parrains doivent être à jour de leurs cotisations au 30 juin 2012 et fournir une photocopie de leur pièce d’identité en plus de leur formulaire de parrainage.

C’est un obstacle difficile à surmonter, sans doute indispensable pour éviter un nombre excessif de candidatures, et surtout des candidatures farfelues. De plus, les candidats n’ont pas accès au fichier des adhérents pour les solliciter.  

Une fois les candidatures validées, une « campagne officielle » se déroulera du 5 octobre au 17 novembre. Ce sera l’occasion pour chaque candidat de faire connaître ses idées et des débats pourraient être organisés.

La bataille pour les mouvements

Le système des « mouvements » figurait dans les statuts établis à la création du parti en 2002 mais n’avait jusqu’à présent pas été appliqué. La raison avancée était qu’un mouvement pour être reconnu, et participer aux instances de l’UMP, devait obtenir 10% des suffrages internes – comme peu d’entre eux y parviendraient la crainte était que cela conduise à des scissions qui affaibliraient l’Union. Dans le contexte post-Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé a jugé nécessaire de reconnaître la diversité idéologique du parti mais aussi de l’encadrer.

Les mouvements aspirant à la reconnaissance devront donc déposer une motion, parrainée par dix parlementaires issus d’au moins dix fédérations.

Incarner l’opposition à François Hollande, préparer 2014 et 2017

Des résultats de ce congrès dépendra la forme que prendra l’opposition à la majorité socialiste du président François Hollande. La nouvelle équipe aura pour première mission de préparer la reconquête du pouvoir et, en premier lieu, les élections municipales de 2014.

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