Plus qu’une semaine et, cette année, on y aura échappé. On avait hésité à vous en parler à la fin du mois dernier… Après tout, jouer les Cassandre en plein été – quand, en plus, la météo ne vous a pas gâtés, est-ce bien utile ? Maintenant que le pire est, semble-t-il, passé, on peut vous raconter…
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Dans une semaine donc, le mois terminé, on y aura échappé à cette malédiction, la « malédiction du mois d’août ».
Et quelle malédiction !
Pour en juger, il suffit de remonter un peu dans l’histoire… Sur le front de la crise de l’euro, déjà, les mois d’août 2010 et 2011, n’avaient-ils pas été dramatiques, sur les marchés financiers, pour la Grèce, la première année, puis l’Espagne et l’Italie, l’an dernier ? Alors, pas étonnant, qu’avant la rencontre de la Banque centrale européenne le 2 août, l’inquiétude ait été perceptible. Si rien n’était fait, le pire était à craindre… une conférence de presse de Mario Draghi plus tard, les esprits s’étaient calmés et, depuis quelques semaines, les marchés semblent se payer de mots. Pourvu que ça dure.
Historiquement, le mois d’août est aussi un mois guerrier.
L’été meurtrier
Souvenez-vous 2008… Dans la nuit du 7 au 8 août, la Géorgie donne l’assaut sur l’Ossétie du Sud. En moins de 24 heures, les blindés de la 58ème armée russe, stationnés dans la petite République autonome, interviennent. Le Caucase menace de s’enflammer.
Et en 1990, le 2 août 1990… L’armée de Saddam Hussein envahit le Koweït. Ainsi débute la première guerre du Golfe, on connait la suite…
1991, c’est au tour de la Russie… Un putsch contre Mikhaïl Gorbatchev menace de contrarier la libéralisation en cours. Boris Eltsine, encore fringant, grimpe sur un char et s’impose en sauveur de la Russie éternelle. On l’a échappé belle !
Mais, évidemment, en tête du palmarès des mois d’août, comment oublier 1914, 1939 et 1945. Deux guerres mondiales qui débutent – pour la deuxième, il fallut attendre le 3 septembre mais c’est en août que les Allemands ont commencé à titiller les Polonais – et une qui se termine au prix des deux seules explosions atomiques de l’Histoire. Bilan mitigé.
Ajoutez à cela l’éclipse du 11 août 1999, prédite apocalyptique par un certain Paco, farfelu plutôt doué pour la couture, et, forcément, la mort de Diana, princesse de Galles, le 31 août deux ans plus tôt, et cela fait beaucoup pour un même mois.
Plus de peur que de mal…
A considérer le début d’année qui nous a été réservé, avec la crise économique, financière, sociale et politique en Europe, les menaces d’effondrement de la zone euro, le Printemps érable et les suites des Printemps arabes et, malheureusement, l’effroyable guerre civile en Syrie, les raisons de craindre un mois d’août mouvementé ne manquaient. Et puis, enfin, les Jeux Olympiques de Londres devaient forcément s’achever dans le chaos, voire pire… Du sang, de la sueur et des larmes.
Syrie mise à part, le mois d’août 2012 n’aura donc pas été un si mauvais cru. Le pire ne s’est pas produit et même la canicule a su rester modérée.
En attendant octobre !
Pas de malédiction d’août cette année. Amateurs d’émotions fortes, il ne reste plus qu’à miser sur une « Surprise d’octobre » avant que, le 6 novembre 2012, les Américains ne choisissent leur président. Le concept de « Surprise d’octobre » fait référence à une théorie du complot selon laquelle, en 1980, l’entourage du candidat républicain, Ronald Reagan, aurait négocié directement avec les Iraniens pour empêcher la libération des otages, retenus à l’Ambassade américaine de Téhéran depuis l’année précédente, avant la défaite du président démocrate sortant, Jimmy Carter.
Cette année encore, les possibles « Surprises d’Octobre » ne manquent pas. Forcément, on songe à la Syrie – une intervention internationale, le départ de Bachar al-Assad ou une fuite en avant meurtrière et une extension du conflit à toute la région… On pense aussi, là encore, à l’Iran : et si Israël attaquait Téhéran ? Et puis, toujours, la crise, la crise en Europe et ses répercussions dans le monde. Mais à qui profiterait cette « Surprise d’octobre » ?
Alors, pour oublier malédictions et surprises, rien de tel que de contempler les images de Mars avec Curiosity. Cela aide à prendre du recul !