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Des images en direct de Mars, et ça repart…

 

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Si la curiosité est parfois considérée comme un vilain défaut, Curiosity, le robot catapulté sur Mars par une équipe de la NASA, a bien des qualités. L’ « amarsissage » réussi le 6 août dernier aux termes de huit mois de voyage interplanétaire est une aubaine pour les rédacteurs en chef désespérés d’épargner à leurs lecteurs les incontournables « marronniers » de l’été – les meilleurs destinations de vacances, le tourisme vert, les clés d’une bonne détente… – tout en leur accordant un « mini-break » de l’actualité souvent déprimante que nous offre notre époque de crises.

Oui, décidément, Curiosity a bien des qualités. Rien ne va plus ici-bas ? Alors, autant rêver, la tête dans les étoiles.

La planète rouge – dont on sait désormais qu’elle est (sur place) plutôt jaune – est sans doute la planète de tous les fantasmes… donc, la destination parfaite pour s’extraire de nos existences moroses, pas roses.

C’est sans doute dans cet esprit que le magazine Time a décidé de consacrer la Une de son numéro daté du 20 août à Mars avec le titre « En direct de Mars ».

Dans son dossier, l’hebdomadaire américain revient déjà sur ce 6 mai, sur ces 7 minutes de tous les dangers durant lesquelles le module transportant le robot explorateur a fait son entrée dans l’atmosphère martienne et a réussi à « amarsir » sans encombre. Un véritable exploit, une réussite indispensable aux enjeux considérables.

D’abord, en ces temps de disette économique – et à la veille de l’élection présidentielle – gaspiller 2,5 milliards de dollars – le coût de l’opération – pour ne même pas assister au krach de l’engin aurait été bien mal venu… Ensuite, comme pour la conquête de la Lune, cette nouvelle étape de la découverte de l’espace n’est pas dénuée d’une dimension géopolitique. Comme il serait malvenu de laisser les Chinois asseoir la future domination sur l’espace aussi. Les Américains, dans les années 60, craignaient par-dessus tout une Lune rouge Moscou. Un Mars rouge Pékin ne serait pas davantage le bienvenu. Il faut donc s’activer !

Mais, Mars, c’est aussi le rêve… le rêve et l’espoir. L’espoir, celui de l’émergence d’une alternative possible à la vie sur Terre. Après tout, à force de nous ingénier à détruire notre planète bleue, nos successeurs – les plus lointains possibles – seront peut-être contraints de voir rouge et d’aller poursuivre ailleurs la tourmentée histoire de l’Humanité. Espoir et rêve comme dans un film classique de science-fiction.

Et puis il y a aussi l’espoir et le rêve de comprendre, de mieux comprendre la vie, la vie avec un grand V. L’espoir et le rêve de découvrir d’autres formes de vie. Pourquoi faire ? On l’ignore…

« Prévenez-moi si vous rencontrez des Martiens, » a ironisé Barack Obama lors d’une conversation avec l’équipe du Jet Propulsion Laboratory (JPL), en charge du pilotage de la mission depuis la Terre. On ne peut pas s’empêcher de penser que ce sont sans doute les Martiens qui auraient de bonnes raisons d’être les premiers informés de notre présence tant le bilan de notre espèce n’est sans doute pas le plus brillant de l’Univers !

Un sujet parfait pour l’été dans Time. Des images de Mars et ça repart…

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