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Les bouleversements dans la hiérarchie des puissances
Les changements rapides dans la position de ces pays affecteront tout autant les relations internationales que les situations internes des Etats.
De nombreux pays vont connaitre des évolutions considérables d’ici à 2030 : leur poids dans le monde, leur influence sur les affaires internationales vont soit diminuer, soit se stabiliser.
Les transitions que vont connaitre tant la Chine et les Etats-Unis que l’Europe, la Russie ou le Japon sont susceptibles d’influencer le climat politique mondial et de créer de nouvelles tensions.
La Chine va ralentir. La progression de son pouvoir global se fera à un rythme moins soutenu. Or, d’après des chercheurs, lorsque la progression de l’influence d’un pays ralentit ou commence à diminuer, celui-ci devient plus craintif et éventuellement plus agressif.
A travers l’Histoire, les transitions ont été beaucoup plus lentes que celles auxquelles nous sommes sur le point d’assister. Les progressions économiques de la Chine et de l’Inde dépassent nettement, de par son rythme, celles de la Grande-Bretagne au XIXème siècle ou des Etats-Unis et du Japon au XXème siècle.
Par le passé, seuls un ou deux pays ont cru à la fois. Jamais, comme dans les 15 prochaines années, l’ensemble des cartes mondiales ont été à ce point rebattues..
Les limites du pouvoir de la force
Les bouleversements des rapports de force entre les Etats ne constituent que la moitié de l’histoire en cours et, d’ici à 2030, nous devrions assister à des changements encore plus fondamentaux dans la nature du pouvoir.
Fini le temps des puissances hégémoniques – qu’il s’agisse de la Chine, des Etats-Unis ou d’une autre nation. Avec les nouvelles techniques de communication, le pouvoir va être davantage transféré vers des réseaux multiformes et polycentriques qui vont se constituer afin d’influencer les Etats et de peser sur les décisions politiques à l’échelle planétaire.
La maitrise de tels réseaux exigera de nombreuses qualités. Ces pouvoirs immatériels parviendront à contraindre les responsables politiques parce que ceux qui les composeront auront le pouvoir de bloquer l’action des acteurs politiques de différentes manières.
Si la tendance devrait aller dans le sens de toujours plus de démocratie dans la gouvernance, appréhender les problématiques globales pourrait se révéler de plus en plus complexe
Etats-Unis, Chine mais aussi Europe, Russie, Inde, Brésil… Ces pays – aux fondamentaux (PIB, population, etc.) les plus impressionnants – ne seront pas en mesure de jouir de toute leur influence s’ils n’apprennent à agir en réseaux et coalitions dans le cadre d’un monde multipolaire.
A l’inverse, il ne sera plus tout autant nécessaire d’être un grand Etat pour peser sur les affaires du monde. Les pays plus petits qui sauront se positionner au mieux parmi l’ensemble des acteurs – étatiques et non-étatiques – pourront disposer d’une influence supérieure à leur poids et pouvoir réels.
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