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«Global Trends 2030»: vers une libération de l’individu… (3/3)

 

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Le XIXème siècle a vu l’achèvement de la libération des nations, le XXème siècle celui des classes sociales, le XXIème sera marqué par la libération de l’individu.

La hausse du niveau d’éducation

Le secteur éducatif devrait être le moteur et le bénéficiaire de cette extension de la classe moyenne. Le niveau de performance de chaque pays et son rang dans le monde dépendront pour une large part du niveau, de la qualité de son éducation.

Le nombre moyen d’années passées dans le système éducatif devrait passer un peu plus de 6 ans à 8 ans au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord. Mieux encore, pour les femmes, la même donnée devrait passer de 5,3 ans à 7,5 ans. L’écart d’éducation entre les femmes et les hommes se réduit très rapidement à travers la plupart des régions du monde.  Dans les pays aux revenus les plus élevées, celles-ci sont même passées devant…

Le rôle des technologies de la communication

Les nouvelles technologies – comme la seconde génération de sans fil ou Smartphones – vont aussi contribuer à accélérer la libération des individus, en leur offrant de nouvelles opportunités. Ces outils permettront aux pays émergents de se dispenser d’un certain nombre d’investissements coûteux, jusque-là indispensables, et le fossé entre les zones urbaines et rurales va se combler en partie.

Les progrès en matière de santé

D’ici à 2030, les avancées médicales devraient être  régulières – et permettre aussi l’amélioration de la qualité de vie des populations vieillissantes. En dépit de l’épidémie de SIDA, la tendance globale à l’échelle mondiale, depuis plus décennies, privilégie les maladies non transmissibles plutôt que les maladies transmissibles.

En l’absence  de large pandémie inattendue, la mortalité mondiale liée aux maladies transmissibles – y compris le SIDA, la diarrhée, la malaria et les infections respiratoires – devrait décliner de 40% d’ici à 2030. Le SIDA semble avoir atteint son pic de mortalité – avec 4 millions de décès – en 2004. De sérieux progrès ont été constatés dans la lutte contre la malaria également.

Ailleurs et y compris dans certaines parties du monde développé, les décès provoqués par des maladies chroniques – telles que les maladies cardio-vasculaires, les cancers, le diabète – ont prédominés depuis un certain temps. Les avancées réalisées dans la lutte contre ces pathologies garantissent déjà un accroissement de l’espérance de vie des malades. La nette réduction de la mortalité à la naissance ou dans la petite enfance devrait assurer une augmentation de l’espérance de vie dans les pays en développement. Pourtant, un écart significatif devrait perdurer dans la durée de la vie entre les pays développés et les autres.    

Libération, quelle libération ?

Tous ces phénomènes contribuent, d’après le National Intelligence Council, à libérer les individus d’un certain nombre de contraintes auxquels ils étaient soumis depuis de nombreuses générations, à les rendre plus autonomes, libres quelque part. C’est sans compter sur les effets des nouveaux besoins induits par les phénomènes détaillés ci-dessous. Nouveaux besoins, nouvelles aspirations, nouvelles contraintes… Voici autant de facteurs qui contribuent, pourrait-on argumenter, à l’émergence de nouvelles normes sociales susceptibles d’aller à l’encontre de la dite « libération des individus ».

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