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La Tunisie du Printemps arabe a désormais sa championne olympique. Habiba Ghribi, jeune Tunisienne de 28 ans, a remporté, lundi 6 août, la médaille d’argent sur le 3 000 mètres steeple.
La victoire de toutes les Tunisiennes
« C’est une médaille pour tout le peuple tunisien, pour les femmes tunisienne, pour la nouvelle Tunisie, » a déclaré la vice-championne olympique à l’issue de sa course.
Victoire éclatante pour Habiba Ghribi qui a profité des Jeux Olympiques de Londres pour améliorer son record national de près de trois centièmes de secondes. Avec un score de 9’08’’37, elle devient ainsi la première Tunisienne de l’histoire à monter sur un podium olympique en athlétisme.
Née le 9 avril à Kairouan, à l’est de la Tunisie, Habiba Ghribi réalise un parcours sans faute depuis le début de sa carrière. Repérée en Tunisie, elle est entrainée à Radès, dans la banlieue de Tunis, dès 2003. En 2006, elle participe aux championnats d’Afrique et remporte une médaille d’argent sur le 3 000 mètres steeple.<!–jolstore–>
Parcours sans fautes
Deux ans plus tard, elle revient des Jeux Olympiques de Pékin sans la moindre médaille mais avec une expérience supplémentaire, qui lui permet de remporter la troisième place du 1 500 mètres lors des Jeux méditerranéens de 2009.
La même année, Habiba Ghribi arrive en France, à Franconville où elle s’entraine désormais. Elle est sacrée, en août 2011, vice-championne du monde, médaille d’argent sur le 3 000 mètres steeple lors des Championnats mondiaux d’athlétisme à Daegu, en Corée du Sud.
Les athlètes du Printemps arabe
Deuxième athlète tunisienne à remporter une médaille à l’occasion des Jeux de Londres, après celle du nageur Oussama Mellouli qui s’est illustré en remportant la médaille de bronze du 1 500 mètres nage libre, Habiba Ghribi incarne désormais l’espoir de toutes les Tunisiennes, à l’heure où le pays connaît une renaissance difficile après la révolution du Jasmin.
Pendant que le peuple tunisien se réjouit de la victoire de sa championne, l’Assemblée nationale constituante du pays, récemment nommée, vient d’adopter un projet d’article polémique sur la condition des femmes en Tunisie. Avec le soutien du parti au pouvoir, Ennahda, les députés de la Constituante inscriront dans la future Constitution le rôle de « complémentarité » de la femme auprès de l’homme plutôt que son « égalité ».