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J-H Guay: «Le résultat du scrutin sera forcément une surprise»

29.08.2012 par La Rédaction

Au Québec, à moins d’une semaine des élections provinciales, les pronostics sont bien incertains. Si le Premier ministre Jean Charest souffre de son manque de popularité, Pauline Marois conclue une campagne sans élan, tandis que François Legault surfe sur la vague du besoin de changement des Québécois. Pour Jean-Herman Guay, professeur à l’université de Sherbrooke, au Québec, la volatilité électorale des Québécois peut encore changer la donne. Seule certitude : les Québécois ont besoin de changement.

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Le Premier ministre Jean Charest sera-t-il détrôné par ses deux adversaires ? Les sondages le prédisent. Pourtant, dans cette campagne inédite au Québec, où trois partis s’affrontent pour succéder à un Premier ministre qui veut s’engager pour son quatrième mandat, rien n’est fait et tout peut encore changer.

Le 4 septembre, les Québécois voteront pour le changement, estime Jean-Herman Guay, professeur à l’université de Sherbrooke, à Québec. Spécialiste de la politique canadienne et québécoise ainsi que des processus électoraux et des analyses d’opinion, Jean-Herman Guay envisage une surprise lors du résultat du scrutin.

Quelle est l’atmosphère de cette campagne électorale ?

Jean-Herman Guay : Cette campagne est, à de nombreux égards, une nouveauté. Pour la première fois, une lutte à trois s’est engagée. La Coalition Avenir Québec (CAQ) de François Legault, qui n’existait pas en 2008, est entrée dans le jeu politique et bouleverse l’ordre traditionnel des élections québécoises.

Cette ancienne tête du Parti québécois a décidé de trancher par rapport aux discours traditionnels qui tournent souvent autour de la souveraineté du Québec pour s’intéresser à ce qui préoccupe les Québécois.

Puis il y a les deux principaux partis, le Parti québécois de Pauline Marois et le Parti libéral du Premier ministre Jean Charest.

Le gouvernement de Jean Charest souffre dans cette campagne. Il est épuisé et attaqué de toute part.

La course est véritablement captivante et pour le moment, à près d’une semaine du scrutin, il n’y a pas de gagnant assuré. Il pourrait même y avoir une surprise.

Les Québécois s’impliquent-ils dans cette campagne ?

Jean-Herman Guay : Contrairement aux précédentes élections de 2007 et 2008, les Québécois sont particulièrement impliqués dans ce scrutin. Les gens considèrent qu’il est temps d’avoir de nouvelles élections.

Le climat de crise et d’affrontements qui a fait le quotidien du Québec au printemps dernier a véritablement convaincu les Québécois que l’heure était au changement. Toutes les enquêtes et sondages l’ont montré, les Québécois étaient convaincus que le scrutin était l’instrument qui allait régler la crise.

Jean Charest a-t-il réussi son coup politique en anticipant les élections ?

Jean-Herman Guay : Je ne pense pas, ces élections vont, au contraire, le desservir. Le véritable problème de Jean Charest est que les étudiants ont cessé leur grève. Ils ont repris le chemin des universités et Jean Charest a perdu, dans le même temps, son premier levier. Il n’est désormais plus le défenseur de la loi et de l’ordre puisqu’il n’y a plus de désordre.

Les électeurs se concentrent donc sur le bilan de son gouvernement, et de sombres affaires de corruption remontent à la surface.

Il faut également savoir que, depuis 1960, les gouvernements ne sont au pouvoir que durant deux mandats successifs. Jean Charest a déjà cumulé trois mandats et se présente à sa réélection pour son quatrième. Ce serait du jamais-vu depuis les années 1950.

Son défi est donc de chercher ce quatrième mandat, mais la bataille est perdue d’avance. Dans les sondages, le Parti libéral pourrait bien se retrouver troisième parti de la scène politique.

Malgré tout, il y a une telle volatilité électorale au Québec qu’il ne serait même pas étonnant que les libéraux remontent durant cette dernière semaine de campagne.

Les Québécois votent après un printemps de contestation sociale. Ce contexte aura-t-il un impact sur le résultat des élections ?

Jean-Herman Guay : Moins important qu’anticipé. Finalement, la crise est sur « pause » et le sujet n’a que très peu été abordé pendant la campagne. Les positions des partis sont relativement connues. On pensait que le « printemps érable » serait plus à l’ordre du jour, mais finalement, non.

Je pense même que cette crise a desservie certains candidats. Pauline Marois, par exemple, a porté le carré rouge pendant la contestation, en signe de soutien avec les étudiants. Mais cet engagement n’a pas porté ses fruits et le Parti québécois stagne aujourd’hui dans les sondages autour de 32-33%.

Pourtant, au début de cette campagne, le Parti québécois partait vainqueur.

Quel jugement portez-vous sur la campagne de Pauline Marois et du Parti québécois ?

Jean-Herman Guay : Le Parti québécois ne semble pas en phase avec les réelles préoccupations des électeurs. Cette campagne n’a pas été bonne, mais Pauline Marois peut encore l’emporter, de peu, avec une faible majorité de sièges pour former le gouvernement.

La CAQ ( Coalition Avenir Québec) est derrière, et a déjà connu une progression de huit points depuis le début de la campagne. François Legault pourrait vraiment créer la surprise.

Quelle est la force de la Coalition Avenir Québec dans ce scrutin ?

Jean-Herman Guay : François Legault sort du carcan fédéralisme/souverainisme. Il est parti du Parti québécois pour changer de discours face aux Québécois. Ses engagements comportent une dose de nationalisme, mais pas d’indépendantisme. Il veut décentraliser la gestion de l’État, réduire la bureaucratie, stimuler les investissements. C’est un discours de centre-droit. Lui-même fut un entrepreneur à succès avant d’entrer en politique, il y a presque quinze ans.

Les gens sont sensibles à son message.

La Rédaction


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