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La France entrerait en récession, pas de panique!

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Début juillet, la Banque de France avait déjà confirmé s’attendre également à un recul de 0,1% du PIB au deuxième trimestre, après une croissance nulle au premier trimestre. Si les prévisions se confirment, l’économie française entrerait donc en récession, avec deux trimestres consécutifs de recul du PIB. Un scénario inédit que cette contraction de l’économie nationale depuis la sortie de récession du printemps 2009.

Banque de France et Insee ne sont pas d’accord

L’Institut national de la statistique et des études économiques publiera mardi 14 août son estimation de la croissance au deuxième trimestre.

Dans ses dernières estimations, l’Insee envisageait un léger redressement du PIB. Il progresserait ainsi de 0,1 % au troisième trimestre puis de 0,2 % au dernier. Permettant à la croissance d’atteindre un modeste 0,4 %. Des prévisions établies en juin et qui pourraient donc être plus fragiles du fait des récentes turbulences de la zone euro et du ralentissement constaté dans le reste du monde, un phénomène qui ne manque pas de pénaliser le commerce extérieur français.

La France n’est ni l’Italie, ni l’Espagne, ni la Grèce

Certes, la France entrera peut-être en récession ce trimestre. Mais, dans tous les cas, le recul du PIB, la contraction de l’économie nationale sera sans commune mesure avec ce que connaissent certaines de nos partenaires de l’Europe du Sud.

L’Italie est en récession depuis 4 trimestres et, d’avril à juin, le PIB a reculé de 0,7%. Dans la même période, l’économie espagnole s’est contracté de 0,4% et le gouvernement de Mariano Rajoy mise sur -1,5% du PIB sur l’année 2012. Tandis que la Grèce se dirige vers un taux de croissance de -7% sur la même période.

Le gouvernement refait ses calculs

En France, sur l’année 2012, une légère reprise au dernier trimestre pourrait permettre à la croissance du PIB de rester légèrement positive.

Le gouvernement a abaissé ses prévisions début juillet, ramenant son estimation à une croissance du PIB de 0,3% en 2012 et à environ 1,2% pour 2013, contre 0,4% et 1,7% attendus auparavant.

Le 1er août, le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a admis qu’il demeurait « inquiet » pour les chiffres de la croissance mais n’envisageait pas d’abaisser une nouvelle fois sa prévision pour 2012.

Le net ralentissement de la croissance complique l’équation budgétaire du gouvernement, dont l’objectif, maintes fois réaffirmé, est de ramener le déficit public à 4,5% du PIB en 2012, puis 3% en 2013.

Les chefs d’entreprise français ne cèdent pas à la panique

Les chefs d’entreprises industrielles n’anticipent pas un véritable affaissement de l’activité. Si les carnets de commandes « se sont contractés » dans le même temps les stocks de produits finis se situent seulement « un peu au-dessus du niveau désiré » explique la Banque de France. Et lorsqu’ils sont interrogés sur l’avenir, ces dirigeants estiment globalement que « les perspectives pour les prochains mois se dirigent vers un léger tassement de l’activité ».

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