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Le monde politique juge François Hollande

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100 jours depuis l’élection de François Hollande et déjà un premeir bilan. Voilà de quoi agiter la classe politique même en vacances. Plus de trois mois après l’élection du président socialiste à la tête de l’Etat, l’opposition est montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle considère comme l’inaction du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

L’UMP condamne l’antisarkozysme

Au micro d’Europe 1, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé a dénoncé, mardi 14 août, la « haine antisarkozyste » des premiers mois de mandat du Président.

En terme d’économie, Jean-François Copé a soulevé « qu’aucunes mesures pour renforcer la compétitivité des entreprises, relocaliser les activités en France » n’avaient été enclenchées. « C’est tout l’inverse : on augmente les impôts des gens et on alourdit les charges des entreprises, » a estimé Jean-François Copé.

Côté sécurité, Le secrétaire général de l’UMP ne mâche pas ses mots et dénonce un « laxisme à tous les étages ». « Madame Taubira annonce clairement qu’elle ne construira pas de places de prison » et qu’elle « supprime les tribunaux correctionnels pour les mineurs délinquants multirécidivistes, » a-t-il déclaré.

Son rival dans la course à la présidence de l’UMP, François Fillon a quant à lui estimé que François Hollande avait préféré « de beaucoup son image à la recherche de résultats ».

Du « blitzkrieg » à la « capitulation »

Même constat pour le député Luc Chatel, interrogé sur I>Télé. « Je me souviens que François Hollande, pendant la campagne, nous avait promis un blitzkrieg. La vérité, c’est que trois mois après, on a plutôt le sentiment d’une capitulation. Capitulation face aux promesses de campagne qui ne sont pas tenues, capitulation face à la situation économique […] et puis capitulation face à la situation internationale. »

Luc Chatel rappelle aussi le manque d’action du gouvernement pour régler le problème de la hausse du prix du carburant.

C’est sur Twitter que le député-maire de Nice, Christian Estrosi s’est exprimé sur son analyse des 100 premiers jours de François Hollande. « Après 100 jours de François #Hollande on aura appris une chose : maintenant signifie plus tard #100jours #essence #syrie #cumuldesmandats ».

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Thierry Mariani est également revenu sur les projets de la Garde des sceaux au micro de BFM TV. Christiane Taubira « qui commence à nous expliquer qu’il faut absolument que les prisons soient moins remplies, que les petites peines ne soient pas exécutées de la même manière, qu’il faut une plus grande tolérance. Quand je vois par exemple ce qui est en train de se passer à Amiens, je me dis que le message du gouvernement à l’heure actuelle n’est pas très clair, » estime le député des Français de l’étranger.

Côté opposition, le député Frédéric Lefèvre semble être le seul à vouloir rester prudent. Il a tenu à reconnaître « l’attitude réaliste » du président concernant les urgences européennes de ce début de mandat.

Défense du bilan à gauche

Moins de réactions à gauche. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, interrogé sur France Info, est venu au secours du chef de l’Etat expliquant, « il ne faut pas confondre l’action de l’Etat, l’action d’un président de la République ou d’un gouvernement avec l’agitation. »

Très attaquée, Christiane Taubira a également répliqué sur son blog : « Chaque fois qu’un acte mettra en lumière, de façon rigoureuse, l’impasse de leur politique passée, ils feront diversion par des cris et anathèmes. Ils ne supportent pas l’idée de notre efficacité. »

Quant au ministre de l’Economie et des Finances, très attaqué également sur le bilan économique de François Hollande, il s’est montré confiant sur Europe 1. « Le changement a déjà eu lieu. Le changement a été considérable. On se tourne vers l’exemplarité de l’Etat, vers le redressement des comptes de l’Etat et vers la justice que nous devons à nos concitoyens. »

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