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Les marchés suspendus aux lèvres de Ben Bernanke

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Organisé chaque année fin août depuis 1978, le symposium de Jackson Hole, censé réunir le gotha des banquiers centraux, est placé sous la haute surveillance des marchés financiers. Les observateurs espèrent des annonces ou au moins des indices leur permettant de décrypter l’évolution des politiques monétaires conduites par les banques centrales.

Mais, malgré le décor montagneux, Jackson Hole n’est pas Davos, et son symposium est bien davantage un rendez-vous académique qu’un événement de communication pour les grands argentiers du monde. Ce constat et le contexte dans lequel l’édition de cette année se déroule ne laissent pas augurer d’annonces spectaculairesÀ moins que…

Comme en 2010, l’annonce d’un plan d’assouplissement quantitatif ?

Tous les espoirs des marchés financiers reposent sur le souvenir de l’édition 2010. Il y a deux ans, Ben Bernanke avait, lors de son intervention, glissé quelques allusions à un deuxième plan d’assouplissement quantitatif. Cette préannonce avait eu pour conséquence une hausse de 16% à la Bourse entre le symposium et l’annonce du plan, le 3 novembre.

L’an passé, les investisseurs avaient été déçus que le président de la Reserve Federal n’annonce pas un troisième plan d’assouplissement quantitatif. S’y résoudra-t-il cette année, ou la révélation 2010 était-elle une exception ?

Peu de chances d’y croire

Début août, Ben Bernanke avait laissé entendre qu’il consentirait à un nouvel assouplissement monétaire à moins que la conjoncture ne s’améliore. Désormais, il convient d’attendre le 7 septembre et la publication des statistiques sur l’emploi d’août pour voir si l’accélération de la création d’emplois observée en juillet se poursuit.

Par ailleurs, difficile d’oublier que ce symposium se déroule très exactement entre les conventions nationales des deux principaux partis : Mitt Romney quittera Tampa le 30 août, tandis que Barack Obama rejoindra Charlotte le 4 septembre.

L’absence de Mario Draghi, président de la BCE

Prétextant une trop lourde charge de travail, Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), s’est fait excuser : il ne fera pas, cette année, le voyage à Jackson Hole. Le 6 septembre, la BCE doit faire part de ses intentions en matière de croissance. Confronté à une crise sans précédents, Mario Draghi ne souhaite sans doute pas trop se livrer devant un tel panel d’experts et d’observateurs.

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