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Le prétendant au titre… et « l’homme à abattre »
Le Paris Saint-Germain fait bien évidemment figure de très grand favori cette saison. Si le club de la capitale était encore en phase de transition la saison dernière, permettant notamment à quelques clubs de lui tenir la dragée haute – on pense bien sûr à Montpellier, mais également à Lille, les Rouges et Bleus se sont cette fois hissés à un niveau – théorique – qui semble hors de portée des autres écuries.
Le club regorge désormais d’individualités de niveau international, voire de classe mondiale pour certaines. Si la mayonnaise prend, que les égos démesurés de certains ne s’entrechoquent pas trop – on pense à Zlatan Ibrahimovic et Nene, si ce dernier reste au club – et, enfin, si le PSG exorcise sa malédiction – celle qui transforme depuis des années des joueurs de talents en footballeurs quelconques -, on ne voit pas qui pourrait arrêter la marche en avant de ce géant en puissance du football européen.
Le mercato : Zlatan Ibrahimovic et Ezequiel Lavezzi en attaque, Thiago Silva en défense, Marco Verratti au milieu. A cela, il faut ajouter le jeune brésilien Lucas Moura (20 ans) qui rejoindra le Parc des Princes en janvier. Le club de la capitale a donc recruté l’un des meilleurs buteurs au monde, un brillant et expérimenté attaquant, l’un des plus grands défenseurs d’Europe et deux jeunes prodiges au milieu du terrain, qui comptent parmi les plus grands espoirs du football moderne.
Au rang des départs, une foule de jeunes du centre de formation qui n’ont plus leur place. En tout, le club parisien a déjà dépensé près de 150 millions d’euros. Une somme qu’il faudra rentabiliser sportivement. On voit difficilement comment cela pourrait ne pas être le cas.
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Onze probable : Salvatore Sirigu – Maxwell, Thiago Silva, Alex, Christophe Jallet (C) – Thiago Motta, Mohamed Sissoko, Javier Pastore – Jérémy Ménez, Zlatan Ibrahimovic, Ezequiel Lavezzi
Une équipe très complète donc, qui comporte des joueurs qui oscillent entre le « très bon niveau Ligue 1 » et la classe mondiale. Le banc n’est pas en reste : hors de ce 11, purement hypothétique, Paris peut compter sur des joueurs comme Nene, Mamadou Sakho, Mathieu Bodmer, Kevin Gameiro, Marco Verratti puis Lucas Moura, voire Clément Chantôme, Blaise Matuidi et Guillaume Hoarau.
Le PSG est donc largement équipé pour jouer sur tous les tableaux : cette fois, une deuxième place en Ligue 1 serait un énorme échec. Certes, tous les clubs joueront probablement de façon surmotivée face à lui, face au club à abattre. Mais normalement, il devrait tout écraser sur son passage. Devrait.
Les outsiders sérieux
LILLE
Champion de France en 2011, troisième en 2012, le LOSC est un club qui grandit lentement mais sûrement depuis son ascension en Ligue 1. Le club de la métropole du Nord s’est construit sur le collectif, les automatismes, le jeu en une touche de balle. Certains l’ont – fort excessivement – surnommé le « petit Barca du Nord ». Bien qu’à des années lumières du club catalan, ce Lille-là a des arguments à faire valoir. Les amateurs de football fantasment déjà sur la confrontation à venir entre les individualités parisiennes et le collectif lillois. Une confrontation qui semble toutefois un peu trop déséquilibrée, du moins en apparence.
Le mercato : Avec la vente d’Eden Hazard, Lille a perdu l’un des tout meilleurs joueurs que le championnat de France ait connu ces dernières années. Mais il en a obtenu près de 40 millions d’euros. Et ce chèque en or n’a pas changé les habitudes du club lillois, toujours en quête du meilleur rapport qualité-prix. S’il a déboursé 10 millions d’euros pour s’offrir Marvin Martin, le LOSC n’a pas fait de folies. Mais il a réussi à attirer dans ses filets Salomon Kalou, en fin de contrat à Chelsea. Un nom prestigieux, même pour la L1 post-qataris. L’expérimenté portier Steeve Elana est aussi arrivé libre.
A cela, il faut ajouter deux jeunes espoirs : Dorian Klonaridis, un ailier belgo-grec et Djibril Sidibé, jeune latéral droit et successeur annoncé de Mathieu Debuchy, qui pourrait quitter le club. Au rang des départs, on compte quelques jeunes espoirs prêtés à Mouscron, le club belge que le LOSC a racheté l’an passé. En tout et pour tout, moins de 13 millions dépensés pour le moment pour une rentrée d’argent près de 3 fois supérieure.
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Onze probable : Mickaël Landreau – Mathieu Debuchy, Marko Basa, Aurélien Chedjou, Franck Béria – Rio Mavuba (C), Florent Balmont, Marvin Martin – Dimitri Payet, Tulio De Melo, Salomon Kalou
Là encore, le 11 lillois est équilibré. Chaque joueur est doté au moins d’un bon niveau Ligue 1 et quelques individualités sortent du lot. L’équipe-type ne comporte que deux nouveaux éléments, ce qui facilitera leur intégration au célèbre jeu collectif de l’équipe.
Le banc, de son côté, semble renforcé par rapport à l’an passé. Steeve Elana, Lucas Digne, Idrissa Gueye, Benoît Pedretti, Nolan Roux ou Gianni Bruno sont autant de joueurs qui pourraient espérer une place de titulaire dans un autre club de Ligue 1, et certains ont encore une immense marge de progression. Lille se présente incontestablement comme le plus sérieux outsider du PSG. Pour ce que ça vaut.
MONTPELLIER
L’an passé, le club de l’Hérault avait créé la surprise en étant sacré champion de France au nez et à la barbe de Paris et de Lille, qui étaient supposés être les deux plus sérieux prétendants au titre. A vrai dire, Montpellier n’était pas prétendant à grand-chose, si ce n’est au maintien. C’est dire qu’en football plus que dans n’importe quel autre sport, tout peut arriver. Ou presque.
Composé de joueurs qui ne payaient pas forcément de mine, le MHSC a pourtant dominé le championnat des pieds et de la tête. Les joueurs prétendument médiocres ont affiché un niveau étonnant, les vieux briscards ont parfaitement tenu leur rôle et les « stars » du club ont confirmé toute l’étendue de leur talent, à l’image de Mapou Yanga-Mbiwa en défense, de Younès Belhanda au milieu et d’Olivier Giroud en attaque.
Les hommes de René Girard ont su la saison dernière combiner solidité défensive, efficacité offensive, et ont saupoudré le tout d’une touche appréciable de beau jeu.
Le mercato : quand un club modeste obtient de tels résultats, il a malheureusement tendance à se faire subtiliser ses meilleurs joueurs par des formations plus relevées. Mais, jusque-là, Montpellier ne s’en sort pas trop mal. Sur ses trois stars, le club n’a perdu que Giroud, vendu 12 millions à Arsenal. Et au rang des arrivées, le MHSC fait pour l’instant de belles opérations.
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Tout d’abord avec Daniel Congré, une valeur défensive sûre de L1, recruté pour 5 millions. En attaque, il fallait compenser la perte d’Olivier Giroud. Pour le remplacer, c’est un inconnu, Emmanuel Herrera, argentin recruté au Chili, qui a été choisi. Un pari osé, qui a déjà marqué trois fois. Pour le suppléer, c’est un grand espoir qui évoluait en L2, Gaëtan Charbonnier, qui a été choisi. Enfin, Anthony Mounier, joueur star de Nice, achève de renforcer la panoplie offensive du club.
Onze probable : Geoffrey Jourdren – Henri Bédimo, Daniel Congré, Mapou Yanga-Mibiwa (C), Gary Bocaly – Marco Estrada, Jamel Saihi – Anthony Mounier, Younes Belhanda, Rémy Cabella – Emmanuel Herrera
Une équipe sur le papier plus faible que celle de Lille, mais surtout de Paris, mais avec quelques individualités qui ressortent. Chaque joueur de ce onze a déjà montré régulièrement qu’il pouvait faire le travail, et d’autres ont montré qu’ils pouvaient faire beaucoup plus. Avec les résultats que l’on sait. Cette année, la concurrence sera peut-être un peu plus relevée, mais le MHSC a toutes les cartes en main pour être partie prenante de la lutte pour les places qualificatives en C1.
Le retour des Olympiques ?
Lyon et Marseille ont été à la peine ces dernières saisons. L’OL, septuple champion de France – de 2001 à 2008 -, n’arrive plus à atteindre le Graal depuis quatre saisons et à même perdu son ticket pour la Ligue des Champions la saison passée. L’OM a été champion de France en 2010 et a mis fin à une disette de 18 ans en matière de titres, mais a fait peine à voir lors du dernier exercice. Les deux Olympiques parviendront-ils à revenir sur le devant de la scène ?
LYON
Des cadres vieillissants, de mauvais choix en matière de transferts, une incapacité chronique à remplacer ses meilleurs joueurs de manière efficace : il n’en fallait pas plus pour que Lyon, intouchable pendant 7 ans, ne redeviennent qu’un simple bon club de Ligue 1. Lyon s’est épuisé en transferts coûteux – mais surtout douteux – et a constamment régressé depuis son dernier titre de champion.
Cette saison, Lyon ne participera pas à la Ligue des Champions. Une perte financière significative pour le club, mais qui pourrait peut-être s’avérer bénéfique au final. En effet, depuis une saison, l’OL tente tant bien que mal d’intégrer ses jeunes à son effectif, ne disposant plus des fonds nécessaires à une politique ambitieuse de transferts.
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Or, la C1 est terriblement coûteuse en énergie et est très exigeante. Trop sans doute, pour des jeunes talentueux, certes, mais dénués d’expérience. Au final, Lyon est en transition. Reconstruire une équipe performante et retrouver la solidité défensive qui lui fait tant défaut depuis quelques années sera sans doute son objectif premier. A noter, un premier titre, déjà : le Trophée des Champions, remporté face à Montpellier.
Le mercato : pas grand-chose à signaler du côté de Gerland, toute arrivée étant conditionnée par un départ préalable, finances oblige. Huit joueurs ont déjà quitté le club, mais seulement deux contre indemnités. Et rien pour le moment côté arrivées, si ce n’est des retours de prêts. Mais le mercato lyonnais n’en restera pas là : d’autres sont sur le départ, ce qui devrait permettre à l’OL de lancer les manœuvres.
Onze probable : Hugo Lloris – Aly Cissokho, Dejan Lovren, Bakary Koné, Anthony Réveillère – Gueïda Fofana, Maxime Gonalons – Lisandra Lopez (C), Yoann Gourcuff, Jimmy Briand – Bafétimbi Gomis
Le onze est très jeune, et est encadré par quelques joueurs irréprochables, on pense notamment à Hugo Lloris et Lisandro Lopez. Pour que l’OL espère quelque chose, Yoann Gourcuff doit retrouver son niveau, Dejan Lovren confirmer qu’il n’est pas qu’un espoir, Bafétimbi Gomis et Jimmy Briand gagner en régularité. Si l’équipe tourne bien, les jeunes présents devraient bien s’intégrer. Indispensable, quand on sait que le banc du club est constitué de joueurs sur le déclin et d’espoirs inexpérimentés. Avec la C1, ce manque de profondeur de banc n’aurait pas pardonné. Sans, le club a une opportunité de se reconstruire sereinement.
MARSEILLE
Avec le titre de Champion de France 2010, on pensait que Marseille en avait fini avec ses démons. C’est loin d’être le cas. Certes, le club recommence à gagner des titres – deux la saison passée – mais affiche un niveau de jeu bien trop poussif pour espérer quoi que ce soit en championnat. Et financièrement, l’OM ne semble pas être en mesure d’améliorer un effectif qui paraît bien trop limité pour lui permettre de tutoyer les sommets. Le club se contenterait d’ailleurs d’une cinquième place et d’une victoire en Coupe.
Un bilan qui pourrait bien faire penser à celui de Lyon. Seulement, la transition à Marseille, marquée par le départ de Didier Deschamps – remplacé par Elie Baup –, est bien moins avancée qu’à Lyon : les jeunes ne sont pas aussi bien intégrés et semblent, par ailleurs, moins talentueux que les espoirs lyonnais.
Le mercato : là non plus, pas de quoi s’emballer. Le mercato de l’OM est pour l’instant des plus ternes, avec pour seule arrivée celle de Florian Raspentino, un jeune joueur, doué mais qui n’a joué qu’en Ligue 2. Rien non plus au rang des départs : deux joueurs inutilisés et en fin de contrat. Les choses devraient finir par bouger, mais pas de façon significative selon toute logique. Dans le sens des arrivées en tous cas, car plusieurs joueurs sont encore susceptible de vouloir quitter le navire.
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Onze probable : Steve Mandanda (C) – Rod Fanni, Stéphane M’Bia, Nicolas N’Koulou, César Azpilicueta – Alou Diarra, Benoît Cheyrou – André Ayew, Mathieu Valbuena, Morgan Amalfiano – Loïc Rémy
Un onze à mettre encore plus entre parenthèses que les précédents, puisqu’Alou Diarra, Loïc Rémy ou encore Stéphane M’Bia voire Nicolas N’Koulou sont susceptibles de partir – pas tous, bien évidemment. Si sur le papier, l’équipe semble bonne, il faudra que les joueurs évoluent à un niveau largement supérieur à celui de la saison passée. Le banc quant à lui n’est pas au niveau d’un prétendant au titre puisqu’il est constitué de « bleus », de joueurs sur le déclin et de quelques remplaçants acceptables.
Il est probable que Marseille souffre cette saison. Mais l’année dernière, le voisin héraultais a démontré qu’en football, tout était possible. Et si c’était au tour de l’OM cette saison ?