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Mariano Rajoy promet de ne pas toucher aux retraites

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Vendredi 3 août. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a promis qu’il ne « toucherait pas aux retraites » en 2013. Pour autant, il a confirmé qu’il entendait poursuivre sa politique de réformes destinées à redresser les comptes publics, en dressant le bilan de ses sept mois à la tête du pays.

Mariano Rajoy droit dans ses bottes

Hors de question de changer de cap. Au pouvoir depuis le 20 décembre 2011, Mariano Rajoy n’envisage pas de changer de politique. « Je n’ai pas l’intention de toucher aux retraites en 2013 », a assuré Mariano Rajoy, ajoutant qu’il « poursuivrait sur le chemin des réformes » entreprises depuis le début de l’année, dont certaines très impopulaires, comme la hausse de la TVA qui entrera en vigueur le 1er septembre. Depuis sa campagne électorale de l’automne 2011, il a toujours affirmé qu’il ne toucherait pas aux retraites. Parole tenue.

La réduction des déficits contre la popularité

Parmi les dernières mesures annoncées courant juillet pour réduire le déficit public, le gouvernement avait aussi décidé de supprimer cette année la prime de Noël pour les fonctionnaires, équivalente à un mois de salaire, et de réduire les indemnités pour les chômeurs, faisant monter le mécontentement social.

« Ce ne sont pas des mesures populaires », a souligné le chef du gouvernement. « Nous ne promettons pas de miracles. C’est une tâche immense, mais pas une tâche impossible ». Citant la lutte contre le chômage comme sa première priorité, alors que le nombre de sans-emploi atteint le taux record de 24,63% des actifs, il a indiqué « ne pas avoir décidé » si l’indemnité de 400 euros pour les chômeurs de longue durée, mise en place par le précédent gouvernement socialiste et qui expire à la mi-août, serait prolongée.

65 milliards d’économies pour équation politique périlleuse

Pris en tenaille entre la grogne sociale et la pression de ses partenaires européens, le gouvernement espagnol tente de réduire son déficit public de 8,9% en 2011 à 6,3% cette année, 4,5% en 2013 puis 2,8% en 2014. Pour ce faire, le plan de rigueur annoncé en juillet prévoit 65 milliards d’euros d’économies, associant coupes budgétaires et hausses d’impôts.

Le 18 juillet, les syndicats espagnols, unanimes dans leur lutte contre la politique du gouvernement, ont déjà promis de lancer prochainement un appel à la grève générale, probablement début septembre. Difficile de dire avec certitude vers quelle aventure l’Espagne se dirige…

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