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Paralympisme: top départ d’une édition qui voit grand

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Le paralympisme est né il y a 64 ans à … Londres

C’est en quelque sorte un retour aux sources pour les Jeux Paralympiques, puisque c’est un médecin allemand, le docteur Ludwig Guttmann, réfugié en Angleterre depuis 1939, qui eut, en 1948, l’idée de faire participer ses patients de l’hôpital de Stoke Mandeville, essentiellement d’ex-pilotes de la Royal Air Force blessés durant la guerre, à des Jeux le même jour que les Olympiades de Londres. Une idée qui aboutira douze ans plus tard aux premiers Jeux paralympiques, à Rome. En hommage, la mascotte des Jeux s’appelle Mandeville.

Et pour ce retour aux sources, les organisateurs ont décidé de faire fort, et de hisser cette édition des Jeux Paralympiques à un niveau d’organisation, de médiatisation et de participation jamais atteint auparavant. Cette année, les Jeux Paralympiques ne devraient donc plus être une simple annexe des Jeux Olympiques, organisés alors même que les infrastructures sont en cours de démantèlement, et dans une indifférence relative du public. Beijing avait déjà fait fort en 2008, Londres veut faire encore mieux.

Les organisateurs 2012 n’ont pas ménagé leurs efforts

Au niveau de la cérémonie d’ouverture, déjà. La reine Elizabeth II est en effet attendue dans les tribunes du stade olympique de Londres, ainsi que François Hollande, qui fera le voyage. Le Prince Harry fera lui sa première apparition publique depuis le dernier scandale dans lequel il est impliqué. Au-delà de ces personnalités de premier plan, la cérémonie, intitulée « Enlightement » se déroulera à guichets fermés : les 80 000 places ont trouvé preneur.

Londres a fait des efforts colossaux en matière de billetterie, mettant sans cesse en avant les Jeux paralympiques dans tous ses points de vente. Avec un résultat impressionnant : au total, ce sont déjà près de 2,3 millions de tickets qui ont trouvé preneur. Sur 2,5 millions mis en vente. En bref, ces Jeux pourraient bien se dérouler à guichets fermés : exceptionnel.

Au niveau de la médiatisation, Londres a également été irréprochable. Les organisateurs autant que les médias. A l’échelle mondiale, on attend pas moins de 4 milliards de téléspectateurs toutes épreuves confondues. Partout dans la ville, des affiches ont été placardées par la chaîne Channel 4, qui a mis en place un dispositif exceptionnel pour la transmission des Jeux (plus de 150 heures d’antenne). Celles-ci montrent des athlètes paralympiques britanniques, alignés façon X-men. Le slogan ? « Meet the superhumans ». Un hommage au dépassement des limites humaines, qui est le cœur de l’esprit paralympique.

Des infrastructures à même d’accueillir un nombre de participants croissant

Il faut donc saluer la préparation londonienne : toutes les infrastructures ont été laissées en état, les panneaux d’indication présents dans toute la ville ont été maintenus et le personnel chargé de guider les spectateurs en de nombreux points de la métropole sera toujours présent. Cette fois, les Jeux paralympiques ont été traités à leur juste valeur. La ville, enfin, est particulièrement bien équipée en infrastructures adaptées aux handicapés. Seul petit « hic » à signaler : le mobilier du village olympique a commencé à être vendu avant l’arrivée des athlètes paralympiques.

Enfin, en termes plus strictement sportifs, ces Jeux devraient également battre bien des records. 4200 athlètes issus de 166 pays sont attendus à Londres. Soit 250 compétiteurs de plus qu’à Pékin, et une vingtaine d’Etats participants supplémentaires. Parmi eux, nombre de pays africains, qui font depuis des années des efforts importants pour le développement du sport paralympique.

La star de ces Jeux ? Oscar Pistorius, l’athlète sud-africain, premier paralympien à participer à des Jeux olympiques. Quant aux Français, ils espèrent glaner 12 médailles d’or pour, symboliquement, surpasser les performances des athlètes tricolores valides. On leur souhaite de réussir.

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