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Anne Hidalgo: un fabuleux destin parisien

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Elle est une étoile montante du parti socialiste, bras droit de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris depuis 2001, elle s’est depuis fait connaître lors de différentes échéances électorales. Si trop peu nombreuses sont les femmes à accéder à la tête de grandes villes en France, elle se lance, à 53 ans, dans une campagne pour succéder à son mentor en 2014.

Sa vie avant la politique

Fille d’immigrés espagnols, Anne Hidalgo quitte San Fernando, dans la province de Cadix, à l’âge de deux ans, en 1961, pour s’installer dans la banlieue lyonnaise. Son père est électricien, syndicaliste à FO, il enchaîne les meetings avec Gérard Collomb, actuel maire de Lyon.

C’est là qu’Anne Hidalgo fera toute sa scolarité ainsi que ses études. Diplômée d’une Maîtrise de sciences sociales du travail, elle obtient un DEA de droit social et syndical à Nanterre. En 1982, elle passe le concours national de l’Inspection du travail et, en 1984, devient inspectrice dans le Val de Marne. Elle exercera ce métier pendant neuf ans.

« Quand elle était petite, si quelqu’un m’avait dit qu’elle ferait de la politique, je ne l’aurais pas cru », dira plus tard son père. « Quand elle est devenue inspectrice du travail, j’ai commencé à entrevoir la possibilité ».

En 1991, elle est nommée directrice de l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle à Paris et, en 1993, elle fait partie de la délégation à la formation professionnelle au ministère du Travail. Sa carrière politique commence.

Collaboration au sein du parti socialiste

C’est en 1994 qu’elle intègre le parti socialiste. En 1997 elle devient conseillère technique du cabinet de Martine Aubry, alors ministre de l’Emploi et de la solidarité et, en 2000, elle collabore avec la garde des Sceaux, Marylise Lebranchu. Lors de la campagne de Lionel Jospin en 2002, elle accepte d’être sa porte-parole sur les questions d’éducation.

Mais elle ne souhaite pas travailler que dans l’ombre. En 2001, elle se présente aux élections municipales dans le 15ème arrondissement. Elle est battue au second tour par la liste réunissant Edouard Balladur et le maire sortant René Galy-Dejan. Cependant, elle ne perd pas tout pour autant puisque Bertrand Delanoë la nomme première adjointe à la mairie de Paris. « Je ne sais pas comment elle se débrouille », s’amuse Bertrand Delanoë. « Elle a du caractère, de l’autorité mais toujours avec une douceur… Je sais qu’elle est meilleure que moi ».

Une vocation à Paris

Si, depuis 2001, elle est conseillère municipale d’opposition du 15e, elle est élue en 2004 aux élections régionales en Ile-de-France sur la liste de Jean-Paul Huchon.

Quand, en octobre 2002, Bertrand Delanoë se fait poignardé, Anne Hidalgo assure l’intérim pendant plusieurs semaines, malgré des guerres assassines au sein de la gauche plurielle et dans un climat social très tendu.

En 2008, elle se présente à nouveau aux élections municipales de Paris et échoue face à Philippe Goujon. Mais avec la réélection de Bertrand Delanoë, elle hérite du porte-feuille de l’urbanisme et de l’architecture. Un an plus tard, le maire de Paris déclare : « Anne Hidalgo a toute ma confiance. Je pense qu’elle a toutes les qualités pour être maire de Paris (…), elle ferait une excellente maire de Paris ».

Objectif 2014

« Anne Hidalgo lancera sa campagne mercredi, sous un format qui n’est pas encore arrêté », a-t-on déclaré dans son entourage. Une déclaration, donc, sans surprise, pour cette mère de trois enfants et épouse de Jean-Marc Germain, tout nouveau député PS et directeur de cabinet de Martine Aubry.

Si son engagement pour la ville de Paris ne fait aucun doute, elle a su éviter les divisions de la rue de Solférino et préparer patiemment sa candidature pour un poste convoité par de nombreuses personnalités.

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