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Arnaud Montebourg suscite la colère des salariés d’ArcelorMittal

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En visite à Florange, sur le site des haut-fourneaux menacés de fermeture de l’entreprise ArcelorMittal, en Moselle, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a tenté de calmer les craintes des salariés, sans succès.

Arnaud Montebourg ne rassure pas

Jeudi 27 septembre, jour de la révélation par le quotidien Libération du projet de fermeture de deux hauts-fourneaux de son aciérie de Florange, Arnaud Montebourg a effectué une visite express en Moselle.

A l’issue d’une réunion avec les responsables syndicaux et quelques élus locaux et devant environ 300 salariés réunis, Arnaud Montebourg a déclaré « depuis un mois, nous négocions avec les propriétaires pour le redémarrage de ces deux hauts-fourneaux, » ajoutant, « ce souhait n’est nullement partagé, c’est pourquoi nous engageons désormais le bras de fer. Nous mènerons la lutte à vos côtés. »

Une loi votée trop tard pour le site de Florange

Intérrogé sur BFM TV, vendredi 28 septembre, Arnaud Montebourg a déclaré : « Nous souhaitons que les haut-fourneaux redémarrent, s’ils ne redémarrent pas, nous souhaitons qu’ils soient mis entre les mains d’un repreneur. »

Si la fermeture du site, qui devrait supprimer près d’un millier d’emplois, tant chez les salariés que chez les sous-traitants, selon les syndicats, doit être officialisée lundi 1er octobre, le gouvernement tentera, par le biais d’un projet de loi qui sera présentée dans les jours qui viennent, de forcer la multinationale à céder son site.

Accueilli sous les huées, Arnaud Montebourg n’a pas réussi à convaincre les salariés de la bonne foi du gouvernement pour sauver ce site. Car si cette loi pourrait sauver les emplois d’ArcelorMittal, elle risque de ne pas être votée avant la fin de l’année, sans doute trop tard pour ce site.

Les salariés promettent la lutte

Les salariés sont inquiets et ont fait la promesse de ne pas se laisser faire. Après s’être fait remarqués par de nombreuses actions coup-de-poing, telles que le saccage des bureaux de la direction du site et le déchargement de combustible sur des voies de chemin de fer, les salariés en colère ont promis, à l’issue de la visite du ministre du Redressement productif, de poursuivre leur lutte.

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