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« Nous en arrêtons certains, nous en suspendons ou en reportons d’autres » déclare la ministre de la culture, en parlant de plusieurs projets culturels lancés par le précédent gouvernement.
Une série de projets dépassant le milliard d’euros
Crise économique et budget en baisse obligent, Aurélie Filippetti a évoqué dans une interview au quotidien Le Monde, l’arrêt de « certains projets, annoncés avec légèreté et, pour l’essentiel, non budgétés par l’équipe Sarkozy ». Au total, une dizaine de chantiers sera arrêtée et suspendue.
Projet emblématique de l’ancien gouvernement, la Maison de l’histoire de France, « dont le principe était contestable, la localisation problématique et le coût excessif », selon les mots de la ministre, ne verra donc jamais le jour.
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De même pour la création d’un musée de la photo à l’hôtel de Nevers, « annoncée sans préparation ». Le projet du Centre d’art pariétal, Lascaux 4, est également stoppé : « 50 millions d’euros pour un projet non prioritaire, nous l’arrêtons », explique la ministre, comme la salle supplémentaire de la Comédie Française, à la Bastille, bien que la ministre comprenne « le besoin d’un lieu pour représenter des pièces plus contemporaines ». Les schémas directeurs de grands établissements comme le Grand Palais ou Versailles sont également interrompus.
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Une « Villa Médicis » dans le 93 : projet en sursis
L’idée d’une « Villa Médicis » en banlieue avec la tour Utrillo, à la frontière des villes de Clichy-sous-Bois et Montfermeil, est pour l’instant en sursis : « Il faut retravailler ce projet de ‘Villa Médicis’ en banlieue, le redimensionner avec les élus » car, selon la ministre, « la politique culturelle dans les quartiers doit se développer par un travail en profondeur ».
Le « projet phare du Grand Paris culturel » est donc suspendu. L’ancien ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, avait acheté cette tour à la fin de l’année 2011 afin de la transformer en un centre d’accueil d’artistes des quartiers défavorisés.
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« La culture est le disque dur de la politique »
« Il n’y aura pas de redressement productif sans redressement créatif », a déclaré la ministre qui n’oublie pas de rappeler le sauvetage d’autres projets comme « la Philharmonie, le Mucem (Musée des civilisations d’Europe et de Méditerranée de Marseille), les Archives nationales à Pierrefitte ou le Musée Picasso » , qui seront tous « achevés dans le rythme prévu ». Aurélie Filippetti veut montrer que la culture est un « disque dur de la politique » et « fait l’attractivité de la France. L’art, c’est du travail ; la culture, c’est de l’emploi ».