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Bientôt, «on pourra traverser l’océan Arctique en bateau»

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Une fonte record pendant la période estivale 

Le Centre national américain de la neige et de la glace et la Nasa ont révélé, mercredi 19 septembre, des informations inquiétantes sur la fonte de la banquise arctique. Durant la période estivale 2012, l’étendue des glaces n’avait jamais été aussi faible : 4,1 millions de km2 le 18 août dernier, contre 4,17 millions de km2 en 2007, puis 3,41 millions de km2 enregistrés le 4 septembre, soit une chute de 45% depuis le début des mesures satellites en 1979.

« Nous sommes désormais en territoire inconnu », déclare Mark Serreze, le directeur du NSIDC. « Alors que nous savons depuis longtemps que la planète se réchauffe et que les changements les plus prononcés sont tout d’abord observés dans l’Arctique, peu parmi nous s’attendaient à ce qu’ils soient aussi rapides », ajoute-t-il dans un communiqué. À ce rythme, « on pourrait bien traverser l’océan Arctique en bateau en août d’ici vingt ans » selon lui.

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Symptôme du réchauffement climatique

La fonte de la banquise, l’une des conséquences les plus visibles des changements climatiques, s’est accélérée sous l’effet du réchauffement. La couche des glaces est de plus en plus fine, rendant la banquise moins résistante. La fonte des glaces contribue à la hausse des températuresTed Scambos, un scientifique du NSIDC, estime que ce phénomène dans l’Arctique « pourrait avoir un impact plus étendu sur la planète en accroissant la chaleur et l’humidité dans le système climatique du globe, affectant graduellement le climat dans les zones habitées avec plus de variations et d’extrêmes ».

Julienne Stroeve, chercheuse au NSIDC, indique que les « derniers modèles climatiques laissent penser que le pôle Nord pourrait être libéré des glaces en été avant 2050 ». Cependant, « la fonte observée est plus rapide qu’un grand nombre de ces modèles peuvent saisir ».

La banquise pourrait totalement disparaître d’ici à quatre ans

Peter Wadhams, qui dirige le département de Physique de l’océan polaire à l’université de Cambridge, met en garde dans le Guardian daté du lundi 17 septembre, sur une possible disparition de la banquise d’ici à quatre ans, indique le journal Le Monde. Le spécialiste avait prédit l’effondrement des glaces de mer au cours de l’été 2007, période pendant laquelle le précédent record de fonte avait effectivement été atteint.

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