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Circoncision: le débat continue de faire rage en Allemagne

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La circoncision passible de poursuites pénales

La place Bebel (Berlin) était pleine ce dimanche 9 septembre. Plus de 500 personnes, juives et musulmanes, se sont rassemblées ce weekend pour protester contre une décision du tribunal de grande instance (TGI) de Cologne, rendue en juin, ayant établi le rite religieux de la circoncision comme une pratique passible de poursuites pénales. Après qu’un enfant a été sujet à des complications suite à une circoncision faite par un médecin, l’institution a établi l’ablation du prépuce pour motif religieux comme « coups et blessures volontaires ». Une décision contestée par les communautés juive et musulmane.

Les mohels ne peuvent plus procéder à l’ablation du prépuce

Lala Susskind, ancienne présidente de la communauté juive de Berlin, et meneuse des manifestations de ce dimanche, a voulu exprimer devant les manifestants et les médias le sentiment des deux communautés : « Un ‘oui’ à la circoncision doit être inscrit dans la loi […], nous sommes dégoutés et fatigués par tout ce charabia enflammé autour de la circoncision. Nous en avons assez ». Un appel à l’aide qui semble avoir été entendu. Hier, mercredi 12 septembre 2012, le gouvernement a fait autoriser la circoncision religieuse, mais… sous certaines conditions. Pour que le rite puisse être pratiqué, les deux parents doivent donner leur accord écrit et donner une preuve de leur « motivation et nécessité religieuse ». Un arrangement qu’a refusé la communauté juive ce jeudi. Le texte ne prévoyant pas la possibilité de pratiquer l’acte par les traditionnels « mohels ».

Le gouvernement allemand veut protéger parents et enfants

Dieter Graumann, président du Central Council of Jews en Allemagne, a déclaré trouver « insoutenable » que les « juifs soient ainsi grimés en tourmenteurs d’enfants et que la façon de vivre juive soit remise en question ». Thomas Heilmann, le ministre de la Justice allemand, a rappelé que cette nouvelle loi n’est là que pour protéger aussi bien les droits des parents juifs ou musulmans que ceux de leurs enfants.

 

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