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Dominique de Villepin en garde à vue… d’autres politiques ont connu cela…

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L’ancien Premier ministre, a été placé en garde à vue ce mardi à Paris dans une affaire concernant Régis Bulot, président jusqu’en janvier 2006 de Relais & Châteaux et proche de Dominique de Villepin.

Régis Bulot a été écroué en 2011 et mis en examen, à Strasbourg, pour « escroquerie en bande organisée, abus de confiance et blanchiment ». Il était accusé d’avoir détourné des fonds en marge de la fabrication du guide annuel. Depuis il a été remis en liberté en juin 2012 après sept mois de détention provisoire.

Le juge d’instruction pourrait l’entendre ultérieurement

Si la garde à vue de Dominique de Villepin a pris fin dans l’après-midi, il est « probable » que le juge d’instruction en charge de ce dossier demande à l’entendre ultérieurement, a déclaré à l’AFP le vice-procureur de Strasbourg, Brice Raymondeau-Castanet.

« Il est en garde à vue car on exige de lui des explications, mais ce sont des faits assez simples, donc je ne vois pas matière à ce que cette garde à vue se prolonge au-delà d’une journée », a expliqué le vice-procureur.

Ce qui lui est reproché

Des écoutes téléphoniques, consultées par l’AFP fin 2011, révèlerait que l’ancien Premier ministre aurait tenté de dissuader Jaume Tàpies, le nouveau président de l’association Relais et Châteaux qui devait se porter partie civile, d’ébruiter une affaire judiciaire concernant son ami Régis Bulot.

La garde à vue, un recours exceptionnel

La garde à vue est peu commune chez les hommes politiques. Elle consiste, pour la police ou la gendarmerie, à maintenir à disposition et sous contrainte, une personne soupçonnée d’avoir commis ou tenté de commettre une infraction.

La mesure de garde à vue n’est possible que pour les infractions réprimées par une peine d’emprisonnement. Elle n’est donc pas courante dans le monde politique. Elle prive de liberté l’accusé qui reste sous le contrôle permanent de l’autorité judiciaire

D’autres personnalités politiques ont connu cela avant l’ancien Premier ministre, revenons sur quelques-unes de ces péripéties…

Charles Pasqua, dans des affaires de malversations financières…

En avril 2010, Charles Pasqua a été condamné à un an de prison avec sursis dans une des trois affaires de malversations financières présumées intervenues lorsqu’il se trouvait Place Beauvau entre 1993 et 1995.

On lui reprochait d’avoir facilité le déménagement de la branche transport d’Alstom, autorisé l’exploitation du casino d’Annemasse par deux de ses proches et fermé les yeux sur des détournements de fonds au préjudice d’un des organismes du ministère. Les pots-de-vin s’élevaient à 7,3 millions d’euros au total. A l’époque il s’était plaint des conditions « ignobles » de sa garde à vue.

Renaud Donnedieu de Vabres, dans l’affaire Karachi…

L’ex-conseiller spécial de François Léotard au ministère de la Défense, Renaud Donnedieu de Vabres, avait été placé en garde à vue, en décembre 2011, dans le cadre de l’enquête sur le volet financier de l’affaire Karachi.

Entendu comme témoin en novembre 2010, l’ancien ministre de la Culture avait réfuté tout lien dans la négociation du contrat de ventes de sous-marins au Pakistan et le financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995. Une affaire qui ne cesse d’ébranler la classe politique, et plus récemment encore, Nicolas Sarkozy.

Georges Tron, pour agression sexuelle…

Adepte de réflexologie plantaire, Georges Tron était accusé, en mai 2011, d’avoir prodigué à deux employées de la mairie de Draveil (Essonne) des massages des pieds qui auraient dégénéré en violences sexuelles. Le verdict n’est pas encore tombé…

Dominique Strauss-Kahn, dans l’affaire du Carlton…

Inutile de rappeler les images de Dominique Strauss-Kahn menotté à New-York… Cependant, c’est en France que l’ancien patron du FMI a été mis en garde à vue pour « complicité de proxénétisme » et « recel d’abus de biens sociaux ».

Les enquêteurs de la police judiciaire ont dû l’interroger au sujet de soirées libertines auxquelles il aurait pris part, notamment à Paris et Washington, afin de déterminer s’il savait que les femmes qui y participaient étaient des prostituées. Cette affaire suit son cours…

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