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Douze ministres planchent sur la sécurité à Marseille

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Le gouvernement s’attaque à la criminalité et sa zone d’action se trouve à Marseille. Jeudi 6 septembre, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a convoqué 12 ministres afin d’aborder les grandes problématiques d’un problème grandissant.

Conseil interministériel pour contrer la criminalité

Manuel Valls pour le ministère de l’Intérieur, Christiane Taubira à la Justice, François Lamy, ministre délégué chargé de la Ville, Arnaud Montebourg pour le Redressement productif ainsi que Marie-Arlette Carlotti à la Lutte contre l’exclusion et Vincent Peillon, ministre de l’Education seront notamment présents autour de la table de travail de Matignon.

Les ministres se pencheront sur la hausse de la criminalité à Marseille, sujet devenu le cœur de l’actualité depuis la découverte de plusieurs crimes ces dernières semaines.

20 morts depuis le début de l’année à Marseille

20 personnes auraient été tuées depuis le début de l’année à Marseille. Le dernier crime date du lundi 3 septembre, un homme de 23 ans a été retrouvé dans un bâtiment abandonné de la ville, le corps calciné.

La semaine précédente, un autre homme âgé de 25 ans a été tué par balles dans une rue d’une banlieue nord de la ville. Les tueurs ont utilisé une kalachnikov pour abattre leur victime.

« Marseille est une ville en très grande perdition, qui a besoin d’une réponse exceptionnelle de l’Etat et c’est ce qui va être fait avec la réunion de jeudi, » a déclaré le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a, quant à lui, affirmé au micro d’Europe 1 que Marseille avait besoin d’une « politique globale, » qui travaille « sur tous les fronts : politique, justice mais aussi économique ».

Augmenter le nombre de « zones de sécurité particulière » 

Si certains élus locaux ont récemment demandé au gouvernement une intervention urgente de l’armée, l’hypothèse a vite été écartée par le gouvernement. Le ton est alors rapidement monté entre les différents acteurs politiques lorsque le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin a accusé le gouvernement de réserver la classification de « zone de sécurité particulière (ZSP) » aux municipalités socialistes.

En réponse, Manuel Valls a promis une augmentation du nombre de ZSP dans certains quartier difficiles. Ainsi, le ministère de l’Intérieur devrait ajouter quinze ZSP en septembre ainsi qu’une cinquantaine supplémentaire en 2013.

« Il y a ces dernières années quelque chose qui ne marche plus […] Il y a une attente de voir des policiers et des gendarmes plus proches des citoyens. On a besoin d’un rapport de confiance. Nous allons monter en puissance avec les ZSP, » a déclaré Manuel Valls.

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