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Elsa Triolet, l’Aragonne

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Bonjour M’ssieurs-Dames,

Créer est aussi difficile que d’être libre. Voici ma devise favorite écrite par Elsa Triolet dont je voudrais vous faire partager.

Elsa Triolet et Louis Aragon ont, tout au long de leur vie, été attentifs à la jeune création. Ils avaient même le don de découvrir de nouveaux talents. Je continue la même passion qu’eux.

Elsa Triolet, née Elsa Kagan, est une femme de lettres et résistante française, d’origine russe.

Elsa a été une de mes inspiratrices, je me sens si proche d’elle.

Elle rencontre Louis Aragon en 1928 à Paris, au café La Coupole, fréquenté par beaucoup d’artistes. Elle devient sa muse.

Elle se marie avec Aragon le 28 février 1939. Elle entre avec lui dans la Résistance, à Lyon.

Appartenant au comité directeur du Comité national des écrivains, elle s’attache à promouvoir la lecture et la vente de livres dans les années cinquante. Elle a reçu le Prix Goncourt en 1944. Elle voyage beaucoup dans les pays socialistes avec Aragon, mais, si elle a conscience de l’antisémitisme qui atteint des crimes qui sont commis en Union Soviétique, elle ne fait aucune déclaration publique sur ces événements.

Pour connaître cette grande dame engagée, je vous conseille de lire la biographie écrite par Huguette Bouchardeau.

et le livre sublime « La mise en mots »

« Pour l’homme, il existe une langue maternelle, son premier mode d’expression ; ensuite, il peut l’oublier, en apprendre une ou plusieurs autres sans oublier la première. L’homme est capable de s’exprimer dans les cou-cou, cra-cra et autres trilles humains. »
C’est ainsi que s’ouvre  « La mise en mots », texte où, à la fin de sa vie, Elsa Triolet raconte ses rapports avec l’écriture. L’homme y est défini non comme l’animal doué de langage, mais comme l’étrange animal capable d’en utiliser plusieurs. Le seul animal, donc, confronté au problème du choix

Elsa Triolet meurt d’un malaise cardiaque le 16 juin 1970 dans la propriété qu’elle possède avec Aragon, le Moulin de Villeneuve, à Saint-Arnoult-en-Yvelines. C’est là que furent écrites quelques-unes des plus belles pages de la littérature française. C’est un lieu d’émotion et de paix qui permet d’approcher un instant deux grandes figures de notre vie intellectuelle.

Elsa repose dans un tombeau aux côtés d’Aragon, dans le parc de six hectares entourant ce vieux moulin.

Sur leurs tombes, on peut lire cette phrase d’Elsa Triolet : « Quand côte à côte nous serons enfin des gisants, l’alliance de nos livres nous unira pour le meilleur et pour le pire, dans cet avenir qui était notre rêve et notre souci majeur à toi et à moi. La mort aidant, on aurait peut-être essayé, et réussi à nous séparer plus sûrement que la guerre de notre vivant, les morts sont sans défense. Alors nos livres croisés viendront, noir sur blanc la main dans la main s’opposer à ce qu’on nous arrache l’un à l’autre. ELSA »

La saison est là pour vous faire vivre et découvrir la maison de leurs amours et de leurs passions.

http://www.maison-triolet-aragon.com/

Ce n’est pas un hasard si Edmonde Charles-Roux, la présidente de l’association de la maison d’Elsa et d’Aragon, est une autre grande dame de la création culturelle et d’engagement.

Bernard Lavilliers donnera un concert exceptionnel le samedi 29 septembre à 20 h 30 à l’occasion du  30ème anniversaire de la mort d’Aragon, et Sophie Lavilliers vous fera découvrir son travail graphique.

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