Le séisme de 2010 a décimé des familles entières et blessé les mémoires, tandis que l’épidémie de choléra qui sévit actuellement et la violence endémique du pays ne laissent aucun répit aux Haïtiens. À l’hôpital de Médecins sans frontières, dans la capitale, les histoires des patients sont plus dramatiques les unes que les autres.
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L’hôpital de Médecins sans frontières du quartier de Drouillard, au nord de la capitale Port-au-Prince, abrite des patients aux histoires aussi poignantes que leur courage est grand.
L’histoire brisée d’une petite-fille de 8 ans
My Darling est une petite-fille de 8 ans que la vie n’a pas épargnée. Il y a un mois, alors qu’elle dormait chez sa grand-mère, un camion a percuté la maison. Ni sa grand-mère ni son cousin n’ont survécu, et le choc, violent, a emporté deux autres maisons sur son passage.
Si les médecins ont pu lui sauver la vie, ils n’ont pu, par contre, sauver sa jambe, et la petite-fille est aujourd’hui en convalescence à l’hôpital, où elle reste très renfermée sur elle-même.
Sauver le corps et l’esprit
C’est là où les « animateurs musicaux » interviennent. Les musiciens Saj et Ali savent faire battre le cœur de la petite Haïtienne et lui faire retrouver le sourire, ne serait-ce que l’espace d’un instant.
Les conseillers Médecins sans frontières affirment que dans le cas de patients traumatisés émotionnellement, la musique permet d’ouvrir les portes de la communication, ainsi que d’amorcer le dialogue, et parfois même d’accélérer le processus de rétablissement.