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Facebook: bug ou pas bug, alors?

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Une rumeur très virale

Non, Facebook n’a pas buggé ce lundi 24 septembre. Le réseau social, accusé d’avoir rendu publics certains des messages privés de ses utilisateurs, semble, cette fois, bien innocent

L’information s’est répandue avec une viralité hors du commun : « Vos anciens messages privés échangés entre 2007 et 2009 s’affichent sur votre mur ». Depuis 15 heures et l’apparition des premiers témoignages sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook, deux heures ont suffi pour que la la presse française reprenne l’information.

Facebook nie un bug ou une violation de la vie privée 

Les internautes, jusqu’aux journalistes présents dans les rédactions, ont affirmé avoir constater la publication, sur leur Timeline, d’une partie de leurs conversations privées. Ce qu’après vérification de ses ingénieurs, la firme américaine a nié : « Il n’y a pas eu de bug ni de violation de la vie privée ». Suffisant ? Pas pour le gouvernement, qui a saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), ni pour les internautes, confortés par la prise de position de la presse du gouvernement dont la ministre de déléguée à l’Economie numérique, Fleur Pellerin, qui a jugé ce matin, sur le plateau de i-télé, les explications du groupe « pas convaincantes ». Malgré le démenti de l’entreprise et les explications fournies par les ingénieurs de l’entreprise, l’effet boule de neige amplifie la panique.

Un phénomène hautement improbable

Il est, pour l’instant, impossible de vérifier la véracité des affirmations du groupe. Toutefois, un certain nombre d’éléments nous pousse à remettre en question l’existence du bug. Tout d’abord, les utilisateurs concernés par le phénomène sont en grande majorité français ou francophones. Or les fermes de serveurs hébergeant les bases de données – qui contiennent les informations privées des utilisateurs français – sont communes à des dizaines d’autres pays. La structure et les mécanismes employés, eux, sont identiques pour tous. Comment un problème de ce type pourrait-il donc se manifester presque uniquement pour les utilisateurs francophones ?

Utiliser Facebook est devenu naturel, pire : machinal

Ce bug marque-t-il la fin du réseau social de Mark Zuckerberg ? C’est très improbable. On sait désormais que la chute de l’action Facebook hier soir à la bourse de New York (9%) n’était due qu’aux recommandations d’un magazine financier influant, sans aucun rapport avec le phénomène, et s’inscrivait dans la continuité des fluctuations de ces derniers jours. Ensuite, le réseau social est entré dans nos modes de vie. Les événements d’hier n’annoncent pas la fin du site américain, mais témoignent au contraire du degré avec lequel le réseau s’est intégré dans notre vie de tous les jours. Il est devenu si naturel, si machinal, d’utiliser la plateforme que les utilisateurs, ne se souviennent plus de ce qu’ils ont posté, et comment ils l’ont fait, seulement deux ans plus tôt.

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