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Les fumeurs risquent une mort lente et une mort dans le dénuement : c’est une hausse de 6% – soit 40 centimes en moyenne par un paquet de 20 cigarettes qu’a annoncé officiellement le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac. Désormais, le prix des paquets les moins chers sera de 6,10 euros l’unité – contre 6,60 euros pour les plus chers.
40 centimes au lieu de 30 centimes
Le ministre a rappelé qu’il avait promis en juin une hausse de 6%, dans la droite ligne des hausses enregistrées en 2009, 2010 et 2011. Mais, c’est la première fois que ces 6% se traduisent, une fois convertis, par une hausse de 40 centimes au lieu des 30 centimes des années précédentes. C’est la plus forte hausse depuis 2003/2004, années au cours desquelles plusieurs hausses successives, au nom de la politique de santé publique, s’étaient traduites par un renchérissement de près de 40% du paquet.
Le moyen le plus efficace pour réduire la consommation
Les experts maintiennent que la hausse du prix du paquet reste la meilleure arme pour réduire la consommation de cigarettes – surtout dans la mesure où cela dissuaderait les plus jeunes de commencer à fumer. « La hausse des prix est considérée par les spécialistes comme le moyen le plus efficace pour réduire la consommation de tabac, en particulier chez les jeunes. Cette politique de santé publique est donc poursuivie », s’est ainsi défendu Jérôme Cahuzac.
Les associations anti-tabac estiment qu’une hausse de 10% à un effet sur la consommation. Les buralistes, pour leur part, s’inquiètent des conséquences sur leur activité craignant que cela ne favorise le marché noir et les buralistes étrangers.
66.000 morts par an
Le tabac est à l’origine de 66.000 morts par an en France. Il est aussi source de revenus pour les finances publiques puisque les taxes et la TVA ont rapporté 13,8 milliards d’euros à l’État en 2011.