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Kate et William 1 – Closer 0

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Interdiction de céder ou diffuser les clichés

Closer, via son éditeur Mondadori, a reçu l’interdiction « de céder ou diffuser par tout moyen, sur tout support, auprès de quiconque et de quelque manière que ce soit, notamment sur des tablettes numériques, les photographies représentant M. William Mountbatten-Windsor et/ou Mme Catherine Middleton figurant en couverture et en pages 2 à 6 du numéro 379 du magazine Closer daté du 14 septembre 2012. »

Remettre les photographies aux époux

De plus, le tribunal « fait injonction à la société Mondadori Magazines France de remettre à M. et Mme Mountbatten-Windsor, sous astreinte de 10 000 euros par jour de retard, 24 heures après la signification de la présente décision, l’intégralité des supports numériques en leur possession contenant ces photographies. » Les clichés seront donc rendus à la famille royale incessamment sous peu.

Mesure d’urgence

C’est la juridiction des référés qui a rendu ce jugement, une mesure d’urgence qui permet, au civil, de prendre des décisions rapidement. Mais le couple a également déposé une plainte au pénal pour atteinte à la vie privée. Une enquête préliminaire a été ouverte lundi matin, et le paparazzi qui a pris les photos risquerait une peine d’un an d’emprisonnement ainsi que 45 000 euros d’amende. Le magazine Closer encourrait d’ailleurs la même peine.

Procès au pénal

Par contre, la juridiction des référés aurait estimé que l’interdiction de la republication du magazine ne relèverait pas de ses pouvoirs. Closer est donc pour l’instant seulement dans l’interdiction de céder ces photos et dans l’obligation de rendre les clichés à la famille royale. Mais c’est lors du procès au pénal que des dommages et intérêts pourront être demandés par les époux princiers.

En France, les magazines peuvent prendre des photos de stars dans des lieux publics, comme une plage, une gare, ou un restaurant. Par contre, les photos ne peuvent pas être prises dans un cadre privé sans le consentement de la célébrité, sous peine de poursuites en justice.

Les stars étrangères, cibles des magazines people

Alors comment expliquer que Closer l’ait fait ? Les magazines people hésitent moins à prendre ce risque lorsqu’il s’agit de stars étrangères, qui déposent rarement plainte hors de leurs frontières. D’ailleurs, la rédaction du magazine pensait certainement que la famille royale n’attaquerait que les tabloïds britanniques...

En Angleterre, le Sun a d’ailleurs refusé de publier les photos de Kate, n’ayant « pas l’intention d’enfreindre la vie privée du couple royal », selon Dominic Mohan, rédacteur en chef du quotidien. Le Daily Mirror et la version anglaise de Closer ont également décidé de ne pas diffuser ces photos.

La retenue des magazines britanniques

Pourquoi ? Les tabloïds britanniques étaient autrefois les plus « trash », mais de récents évènements les ont forcés à mettre un frein à leur envie de publier les clichés les plus intimes et les plus dégradants. La mort de Diana est une de ces raisons, et a d’ailleurs été rappelée par ceux qui condamnent la diffusion des photos de Kate Middleton. Sa mort, en 1997, avait été causée par une course-poursuite avec des paparazzis, apothéose d’une longue et incessante traque médiatique les années qui avaient précédé son décès.

L’affaire News of the World

L’affaire des écoutes téléphoniques du journal News of the World a largement contribué à faire reculer Rupert Murdoch dans sa chasse au sensationnel. En 2011, il recevait une citation à comparaître dans ce dossier, et affirmait n’être au courant de rien. Mais plusieurs anciens éditeurs étaient arrêtés et The Sun subissait également des arrestations, telle que celle du rédacteur en chef adjoint, Geoff Webster, en février 2012.

Les tabloïds britanniques se tiennent aujourd’hui à carreau, même si The Sun a toute de même récemment cédé à la tentation de publier les photos du prince Harry tout nu

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