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La Cédéao et le Mali trouvent un accord pour une intervention militaire

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Après plusieurs jours d’hésitations, le Mali et la Cédéao ont finalement trouvé un terrain d’entente pour envisager une intervention militaire des troupes d’Afrique de l’Ouest au Nord du Mali.

Mali et Cédéao trouvent un accord pour le déploiement de 3000 hommes

Dans une intervention à Bamako, les ministres de la Défense malien et ivoirien ont confirmé certains détails de l’accord.

« Il faut saluer l’accord que nous venons d’obtenir avec nos frères maliens. Aujourd’hui, on peut dire que le Mali et la Cédéao sont en phase pour des opérations de troupes sur le territoire malien », a déclaré le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi.

« Quand on parle de troupes, ce sont des troupes de la Cédéao, et non étrangères. Et là, le Mali est d’accord », a ajouté ce dernier.

Les forces se déploieront particulièrement au Nord du pays, territoire pris par les islamistes qui menacent de descendre vers Bamako. La capitale sera également utilisée comme quartier général pour les troupes.

Les troupes seront installées dans un QG de Bamako

Le Mali, par la voix de son président Dioncounda Traoré, a demandé l’aide de la Cédéao afin de mettre un terme à l’invasion islamiste de plusieurs groupes proches d’Al-Qaïda, qui ont imposé la charia à toute une région.

La décision de la Cédéao s’est, dans un premier temps, heurtée au gouvernement malien qui a refusé que les troupes soient également déployées à Bamako, située dans la partie libre du Mali.

Pourtant, le déploiement des 3000 hommes de la Cédéao était prévu et préparé depuis plusieurs mois. L’accord avec le Mali pour transmettre à l’Union africaine un projet de résolution qui soit ensuite examiné par le Conseil de sécurité de l’ONU s’est heurté aux différents entre la Cédéao et le Mali.

Les hommes de la Cédéao auront pour mission de délivrer le Nord des groupes islamistes qui ont investi le territoire à la suite du coup d’état du 22 mars dernier. La branche maghrébine d’Al-Qaïda, Ansar Dine et le Mouvement pour l’unicité et le dhihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) sont notamment présents sur place.

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