Il aura fallu douze ans pour que le rêve fou de Luc Besson devienne réalité. Conçue par le réalisateur et producteur en 2000, la Cité du cinéma, créée à Saint-Denis (93) dans le quartier de Pleyel, sera inaugurée vendredi 21 septembre. Ce pôle cinématographique, comprenant neufs plateaux de tournage et une école de cinéma gratuite, ouvrira ses portes au public samedi 22 pour une « journée de visite exceptionnelle ».
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« La plus belle usine à rêves du monde »
Douze ans. C’est le temps qu’il aura fallu au projet fou de Luc Besson pour voir le jour. C’est en 2000 que le réalisateur du « Grand Bleu » et du « Cinquième Élément » imagine la Cité du cinéma, un pôle cinématographique permettant de créer un film du début à la fin en France. Il doit alors faire mûrir le projet, trouver un lieu et une source de financement pour la « plus belle usine à rêves du monde », comme l’a surnomme un jour le producteur Alain Terzian. Quatre ans plus tard, le projet est lancé, et le financement bouclé en 2008. Au total, le coût de la Cité du cinéma est estimé à 180 millions d’euros, dont 150 millions consacré à l’achat du foncier, et 30 millions pour la construction des plateaux de tournage.
Créer un film de A à Z en France
Pour l’acteur Christophe Lambert, c’est « la fin d’une bizarrerie » . Selon lui, « la France a le premier cinéma d’Europe mais c’était aussi le seul pays européen où il n’y avait pas d’infrastructures pour accueillir la production de films », ajoute l’acteur également directeur général d’EuropaCorp (société de Luc Besson).
D’une ancienne centrale thermique EDF à un Hollywood-sur-Seine
Transformer une ancienne EDF désaffectée en « Hollywood-sur-Seine », c’est le pari fou de Luc Besson. La Cité du cinéma, située à Saint-Denis, prend place dans les locaux d’une ancienne centrale thermique EDF, qu’il avait repérée lors du tournage de « Léon » et « Nikita ». C’est donc dans cet espace Art déco, construit en 1933, que sont construits neuf plateaux de tournage et une école de cinéma gratuite. « Quand j’ai voulu faire du cinéma à l’âge de 17 ans, toutes les écoles réclamaient le bac et souvent un minimum de deux ans d’études supérieures », explique Luc Besson, qui rappelle être lui-même entré dans le milieu du septième art « par la toute petite porte ». L’école gratuite accueillera une soixantaine d’élèves, et recrutera en fonction du talent et de la création, et non des diplômes. Deux formations seront proposées (auteur-scénariste et réalisateur), sur deux ans.
« Ici, enseignement du cinéma et activité professionnelle sont mêlées. C’est une première en France. Les élèves peuvent croiser les stars d’Hollywood à la cafétéria, comme par exemple Robert de Niro », s’enthousiasme Christophe Lambert en tournage depuis le mois d’août à la Cité du cinéma pour le nouveau long-métrage « Malavita » de Luc Besson.
Journée portes ouvertes
Pour l’inauguration de la Cité du cinéma, un dîner privé sera organisé vendredi 21 septembre, réunissant notamment Sophie Marceau, Jean Dujardin, Jamel Debbouze, Robert de Niro, Alain Terzian ou encore Michelle Pfeiffer. « L’usine à rêves » ouvrira ses portes au public samedi 22 septembre.