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La classe moyenne chinoise: portrait-robot

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Hong Kong. Ces dix dernières années, alors que la classe moyenne américaine se réduisait, des millions de Chinois sortaient de la pauvreté, créant une nouvelle classe moyenne dans l’empire du Milieu. Ils profitaient précisément de ce qui détruisait au même moment l’économie américaine. Aujourd’hui, le monde compte sur eux pour devenir les consommateurs de demain et ainsi relancer la croissance.

Mais qui sont ces nouveaux acteurs, ni riches ni pauvres, de la classe moyenne chinoise ? D’une certaine façon, ils ressemblent à leurs homologues américains, avec tout de même certaines différences incontestables, classables en quatre catégories.

Revenus

Les revenus chinois moyens ne représentent qu’une fraction de ce qu’ils sont aux États-Unis. Gagner entre 4500 et 12000 euros l’année vous fait accéder en Chine à la classe moyenne. C’est le cas de 350 foyers chinois – un chiffre en constante progression. Depuis 2000, le montant du revenu disponible des foyers citadins a plus que quadruplé.

Professions

Avocat, enseignant, médecin, entrepreneur, promoteur immobilier, pourvu que ce soit en ville. Dans son livre «The Chinese Dream » (« Le rêve chinois »), Helen H. Wang décrit ce groupe comme des « professionnels et entrepreneurs de tout horizon, diplômés et citadins. » Le revenu n’est pas le seul élément déterminant : un universitaire chinois assure que la réelle appartenance à la classe moyenne s’accompagne d’une profession telle que manager, chef d’entreprise ou technicien.

Consommation

Le groupe d’études de marché China Market Research Group révèle que la classe moyenne chinoise a tendance à acheter d’une manière qui lui est propre. Au lieu d’aller faire leur shopping dans des marques de prêt-à-porter comme Gap, les Chinois(e)s préfèrent économiser pour dépenser leur argent dans des boutiques de luxe comme Louis Vuitton et Gucci, ou bien acheter des produits bas de gamme. 25% des acheteurs estimerait que la marque compte plus que le prix ou même que le rapport qualité/prix.

Dans les grandes villes, le logement est ce qui revient le plus cher. Assez peu de membres de la classe moyenne utilisent une carte de crédit ou possèdent une voiture, mais la plupart d’entre eux peut se permettre d’aller au restaurant deux fois par semaine. Du fait de l’absence de sécurité sociale, tous mettent de côté au moins 20% de leurs revenus.

Perspectives

Optimistes – mais avec quelques réserves. Une étude menée auprès de mille consommateurs par China Market Research Group montre que presque tous les membres de la classe moyenne pensent qu’ils deviendront, un jour, riches. Par contre, l’essayiste chinois Hong Huang explique que la plupart de ceux qui ont atteint le plus haut niveau de la classe moyenne ne veulent plus qu’une chose : partir. L’environnement, le système éducatif et le faible impact des lois en Chine sont autant de facteurs qui encouragent la classe moyenne à s’expatrier.

Adaptation GlobalPost/ Amélie Garcia – JOL Press

 

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