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La couche d’ozone sera restaurée d’ici cinquante ans

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Les bonnes nouvelles sont rares en matière d’environnement. Alors, savourez ! 

Le secrétaire général a rendu hommage, dimanche 17 septembre, à la communauté internationale pour les efforts qu’elle a déployés dans la protection de l’atmosphère, notant que, grâce à la réduction de 98% de la quantité de gaz appauvrissant la couche d’ozone, celle-ci est en voie d’être restaurée d’ici une cinquantaine d’années.

Par restauration, on entend le retour à la situation de 1980, avant que de gros trous n’apparaissent dans la couche d’ozone : des trous qui ont atteint la dimension record de 29,5 millions de km2 en 2006. Sans le protocole de Montréal, quelque 100 millions de cancers de la peau supplémentaires auraient été contractés d’ici à 2020.

Le succès du Protocole de Montréal

« J’exhorte les gouvernements et tous nos partenaires à suivre cet exemple pour s’attaquer aux autres grands défis de notre époque en matière d’environnement et de développement. Ensemble, nous pouvons façonner l’avenir que nous voulons », a assuré Ban Ki-moon dans un message qu’il a adressé à l’occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, le 16 septembre.

Cette date commémore la signature, en 1987, du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone : « La valeur du Protocole ne tient pas seulement à la réalisation de ses objectifs immédiats, mais au fait que nous pouvons en tirer des enseignements et nous en inspirer pour nous attaquer à d’autres problèmes mondiaux de manière à progresser ensemble. »

« Au moment où nous cherchons à atténuer les changements climatiques et à nous adapter à leurs effets, à faire face à d’autres menaces environnementales et à mettre en œuvre le document final de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, l’expérience du Protocole de Montréal met en évidence les bienfaits d’une économie verte bénéficiant à tous, et nous montre qu’en réagissant face à un problème donné, nous pouvons dans le même temps en aborder bien d’autres.

Source d’innovations majeures

« Des millions de cas de cancers de la peau et de cataractes, ainsi que des incidences néfastes du rayonnement ultraviolet sur l’environnement, ont déjà pu être évités », s’est félicité le secrétaire général. Le Protocole est également à l’origine d’innovations importantes dans l’industrie chimique et l’industrie manufacturière, qui ont notamment permis de fabriquer des systèmes de réfrigération plus respectueux de l’environnement et consommant moins d’énergie.

Lutte contre l’effet de serre

L’action menée en vertu du Protocole a également eu des retombées importantes sur le plan climatique, souligne Ban Ki-moon dans son message : « On a progressivement mis fin à la production de plusieurs substances nocives qui figurent également parmi les principaux gaz à effet de serre, notamment les chlorofluorocarbones qui étaient utilisés pour fabriquer des laques pour cheveux et d’autres produits. »

Encore des défis à relever

Il reste cependant des défis à relever, selon le secrétaire général. Les gouvernements doivent s’efforcer de terminer le travail qu’ils ont commencé tout en évitant l’apparition de nouveaux problèmes. La production d’hydrofluorocarbures, substances chimiques qui ne nuisent pas à la couche d’ozone mais ont un puissant effet de serre, augmente rapidement pour remplacer les produits appauvrissant la couche d’ozone.

Le Protocole de Montréal a démontré que le respect de certains principes fondamentaux, notamment celui selon lequel il faut élaborer les politiques en se fondant sur des connaissances scientifiques, mais aussi « le principe de précaution, le principe des responsabilités communes mais différenciées et l’équité intra-générationnelle et intergénérationnelle », peut bénéficier à toutes les nations.

 

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