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La sonde Voyager 1 va sortir de notre système solaire

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Voyager 1 quitte la Terre le 5 septembre 1977, lancée par la Nasa de Cape Canaveral en Floride. Deux semaines plus tôt, sa jumelle Voyager 2 partait elle aussi à la conquête de l’espace. La mission des deux sondes : étudier les planètes lointaines du système solaire : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.

Voyager 1, l’intrépide

Voyager 1 a une trajectoire différente de celle de sa jumelle : elle atteint ainsi Jupiter 4 mois avant Voyager 2. La mission profite d’un alignement planétaire exceptionnel ne survenant qu’une fois tous les 175 ans, pour que les sondes soient propulsées d’une planète à l’autre selon la technique de l’assistance gravitationnelle.

Saturne, la planète décisive

Voyager 1 s’approche de Saturne en novembre 1980, l’occasion de côtoyer de très près sa lune Titan, qui intéressait tout particulièrement les scientifiques, qui pensaient que des formes de vie avaient pu y évoluer. Voyager 1 prouvera l’inverse.

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Frôler Titan relevait, pour la sonde, d’une manœuvre synonyme d’une séparation du plan écliptique qui l’aurait conservée dans le système solaire : un aller simple pour le cosmos. En avril 2010, elle est déjà à près de 17 milliards de kilomètres de la Terre. Aujourd’hui, elle a dépassé le cap des 18 milliards et s’apprête à franchir un seuil jamais atteint.

Franchir la barrière de l’inconnu

Voyager 1 pourrait « bientôt » franchir l’héliopause, la limite qui sépare notre système solaire de l’espace interstellaire. Elle serait la première à réaliser cet exploit et pénétrerait dans un monde totalement inconnu des scientifiques.

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Mais comment savoir à quel moment cette limite sera dépassée ? Pour les 35 ans de la mission, les responsables se sont réunis et ont annoncé qu’il faudrait encore « des  jours, des mois ou des années » avant que la sonde n’entre réellement dans ce grand inconnu qu’est l’espace intersidéral. Seuls ses capteurs de particules solaires et de particules cosmiques reçues pourront déterminer ce moment de transition, même si cette zone inconnue pourrait s’avérer plein de surprises.

Un temps compté pour Voyager 1

Ce qui est sûr, c’est que la mission tant extraordinaire de la petite sonde s’achèvera bientôt. D’ici 2020, voire 2025, ses ressources devraient s’épuiser et sa distance rendre impossible toute communication avec la Terre.

L’héritage de la Terre

Malins, les scientifiques l’ont équipée d’un disque de cuivre contenant des informations sur notre civilisation. Car Voyager 1 continuera à dériver dans le cosmos bien après avoir perdu tout contact avec les Terriens, et rien ne dit qu’elle ne rencontrera pas dans son périple des êtres doués d’intelligence capables de comprendre ces données.

Notre civilisation, en sons et images

Sur le disque appelé Voyager Golden Record, le schéma explicatif du mode de lecture. Enregistrés, « Les sons de la Terre » : des bruits d’animaux, des cris de nourrissons, d’éléments naturels comme le vent ou le tonnerre, mais aussi le mot « Bonjour » en plusieurs langues, des extraits de textes littéraires et de musique. 116 images y ont également été gravées.

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Mille ans, dix mille ans, un million d’années, impossible de savoir quand et si Voyager 1 sera le premier contact de la Terre avec une vie extra-terrestre. Mais la petite sonde est, pour sûr, la première à nous représenter aussi loin.

 

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