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L’avortement sera désormais remboursé à 100%

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Les interruptions volontaires de grossesse (IVG)  seront désormais remboursées à 100% par l’assurance maladie. Selon Les Échos, la ministre de la Santé Marisol Touraine devrait annoncer dans quelques jours la concrétisation de cette promesse de campagne de François Hollande, qui devrait figurer dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale, présenté lundi 1er octobre, à l’Assemblée.

Combien coûte l’IVG en France ?

Les avortements coûtent entre 190 euros (pour une IVG médicamenteuse en cabinet médical) et 450 euros (pour une IVG chirurgicale dans une clinique privée). Pour les bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), la prise en charge est déjà de 100 %. Pour les autres femmes, la pris en charge était jusqu’ici de 70 ou 80%,

Selon un rapport de l‘Inspection générale des affaires sociales (Igas) d’octobre 2009, le coût des IVG représente 70 millions d’euros, dont 55 « sont pris en charge par l’assurance maladie », le reste constituant le ticket modérateur à la charge des patients.

Législation actuelle

En France, une IVG peut être pratiquée avant la fin de la douzième semaine de grossesse, soit avant la fin de la quatorzième semaine après le début des dernières règles.

La loi permet à toute femme enceinte qui s’estime être dans une situation de détresse, de demander à un médecin l’interruption de sa grossesse, que la femme soit majeure ou mineure (dans ce dernier cas, elle doit être accompagnée d’une personne majeure). Seule la femme concernée peut en faire la demande.

Un projet controversé

Ce projet ne fait pas consensus. Nombreux sont ceux qui le trouvent même inutile. Car, à l’heure actuelle, 80% du coût de l’avortement est déjà pris en charge par la sécurité sociale et 20% par les mutuelles. Or seulement 3% des Français n’ont pas de mutuelles et, parmi eux, 90% bénéficient de de la couverture maladie universelle complémentaire.

En outre, le projet risque d’entraîner des surcoûts pour les hôpitaux, car l’IVG chirurgicale est, pour les établissements de santé, une activité déficitaire. Déjà de nombreux hôpitaux s’étaient désengagés de cette activité parce qu’il n’avait plus les moyens de rémunérer les effectifs médicaux, les infirmières, les aides-soignantes et d’assurer le financement des investissements de bâtiments et de matériels.

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