[image:1,l] À l’occasion de l’ouverture de la conférence environnementale à Paris, François Hollande a multiplié les annonces, répondant très largement aux attentes des écologistes.
Symbole fort : la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) sera fermée d’ici fin 2016. Le Président a tenu à rassurer les syndicats en précisant que « les emplois » seront préservés.
« La centrale de Fessenheim, qui est la plus ancienne de notre parc, sera fermée à la fin de l’année 2016 dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois », a déclaré François Hollande à l’occasion de l’ouverture de la conférence environnementale à Paris.
Montrer l’exemple
Le Président a insisté sur sa volonté de montrer l’exemple en matière de nucléaire : « Nous devons même en faire un exemple de démantèlement réussi, de façon à ce que les centrales qui viendront à expiration dans de nombreux pays du monde et qui appelleront des technologies maîtrisées puissent être, là encore, une opportunité pour l’industrie nucléaire française ».
Vers une transition énergétique
Sur la transition énergétique et « la diversification des sources de production et d’approvisionnement » en énergie, le président de la République a tenu à rappeler une de ses promesses de campagne : réduire la part du nucléaire dans l’électricité produite de 75% actuellement à 50% d’ici 2025.
Mais le Président souhaite aussi réduire de 40% des gaz à effet de serre à l’horizon 2030 et de 60% en 2050 à l’échelon européen et, si possible, mondial, pour lutter contre le réchauffement climatique.
Les risques du gaz de schiste
Sur le gaz de schiste, François Hollande souhaite que sept demandes de permis d’exploration d’hydrocarbures soient rejetées « sans attendre » : « Dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement », a-t-il affirmé. « Le gaz de schiste soulève bien des questions », a lancé le Président, qui a dit « entendre les arguments économiques et les considérations souvent exagérées sur les gisements ».
À l’occasion de cette conférence environnementale, 300 experts, membres d’ONG et de syndicats sont attendus autour de plusieurs tables rondes, pendant une journée durant laquelle le débat sur la transition énergétique en France devrait être lancé.