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Il a 20 ans et est devenu, dans la soirée de mercredi 4 septembre, le plus jeune député québécois de l’histoire.
Une victoire face à un ancien ministre
Léo Bureau-Blouin, ancien représentant syndical étudiant, a été élu lors des élections provinciales du Québec sous la bannière du Parti Québécois.
Il remporte ainsi la circonscription de Laval-Des-Rapides, située dans la banlieue nord de Montréal, et élimine le candidat du Parti libéral de Jean Charest, le ministre sortant Alain Paquet, ainsi que la candidate de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Maud Cohen.
Une ascension fulgurante pour un jeune homme qui, il y a encore un an, n’était absolument pas connu du grand public.
Ascension fulgurante pendant les manifestations étudiantes
L’histoire politique de Léo Bureau-Blouin démarre en 2010, lorsqu’il reprend la tête de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ). Il n’a alors que 18 ans.
Au terme de deux mandats, Léo Bureau-Blouin cède sa place à Eliane Laberge, le 1er juin 2012.
Mais entre-temps, le Québec a connu de sombres heures et un « Printemps érable » difficile, alors que le Premier ministre Jean Charest tentait de faire adopter une mesure augmentant de 75% les frais de scolarité des universités.
Les mouvements étudiants ont, durant cette période, été fortement médiatisés et les principaux délégués, tels que Gabriel Nadeau-Dubois, Martine Desjardins et bien entendu Léo Bureau-Blouin ont largement profité de cette vague estudiantine populaire dans la vie politique.
Repéré par tous les partis politiques
Il est alors repéré, grâce à ses grandes qualités d’orateur, par les différents partis politiques qui se succéderont afin de lui proposer une investiture.
C’est le Parti Québécois de la nouvelle Première ministre Pauline Marois qu’il finira par choisir et il annonce sa candidature le 25 juillet.
Durant sa campagne, Léo Bureau-Blouin a été fortement médiatisé, tant pour sa personnalité que pour ses propositions.
Un programme qui fait écho au « Printemps érable »
Durant son mandat au Parlement québécois, le jeune député compte bien faire tout son possible pour abroger la célèbre loi 78, promulguée par Jean Charest et qui réduit fortement le droit à manifester.
Il souhaite également organiser un sommet sur l’enseignement supérieur afin de régler définitivement la question des droits de scolarité. En outre, Léo Bureau-Blouin envisage de proposer la hausse du salaire minimum de 9,90 dollars de l’heure à 11,20 dollars.
Finalement, le tout jeune député s’est également engagé à verser le quart de son salaire à des organismes communautaires de sa circonscription.