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Alors que les sondages donnent Mitt Romney et Barack Obama au coude à coude, quelques semaines avant l’élection présidentielle du 6 novembre prochain, les gaffes à répétition du candidat républicain pourraient bien changer la donne et transformer ce coude à coude en véritable avantage pour le président sortant.
Les Américains interrogés sur les propos de Mitt Romney
À la suite de la phrase polémique de Mitt Romney, selon laquelle 47% des Américains seraient des « assistés » du gouvernement américain, l’équipe de campagne de Barack Obama a décidé de confronter le candidat républicain à l’opinion de la classe moyenne américaine.
Dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube de Barack Obama, quelques Américains, représentatifs de cette classe moyenne attaquée par Mitt Romney, ont été invités à écouter les propos du républicain et à donner leur avis.
Les « 47% » réagissent
Un avis sans appel, en tout cas pour les personnes interrogées.
Munis d’une tablette, les Américains interrogés ont pu réécouter le message de Mitt Romney lors d’un dîner de donateurs en Floride, le 17 mai dernier. « Il y a 47% des gens qui voteront pour le Président, quoiqu’il arrive. Ils sont 47% à être avec lui, à être dépendants du gouvernement, ils pensent être des victimes, ils estiment que le gouvernement a une responsabilité envers eux, ils estiment avoir un droit à l’assurance maladie, à la nourriture, au logement etc. Il s’agit d’un droit pour ces gens-là. […] Et donc, mon travail est de ne pas me soucier de ces gens. Je ne les convaincrai jamais », déclare alors Mitt Romney, sans savoir qu’il est filmé.
À la fin de la diffusion, les personnes interrogées réagissent et c’est le terme de « victimes » qui fait d’abord réagir les Américains.
« Victime ? Je ne dirais pas ça »
« Il pense que la moitié des habitants de ce pays sont des victimes ! » s’exclame une des personnes interrogées. « Victime ? Je ne dirais pas ça. »
« Je ne cherche pas l’aide du gouvernement », affirme une troisième personne, quand une autre déclare également : « Je ne pense pas que qui que ce soit recherche l’aide du gouvernement, je pense que nous cherchons tous une chance et des opportunités. »
La classe moyenne, définitivement déçue par Mitt Romney ?
« Je pense que le fait que Mitt Romney fasse ces commentaires en privé montre véritablement son caractère », ajoute cette dernière.
Finalement, tous ces Américains interrogés par l’équipe Obama l’affirme : Mitt Romney n’est pas le président qui pourrait les représenter pour les quatre ans à venir.
« Je pense que ce n’est pas la personne que je voudrais voir me représenter », ou encore : « Ce n’est pas une personne que je voudrais comme président », sont alors lancés en conclusion.