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Les autorités libyennes ordonnent la dissolution des milices rebelles

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La Libye veut mettre fin au désordre qui règne dans les zones qui sont encore sous le contrôle des milices qui avaient œuvré contre Mouammar Kadhafi et qui n’ont jamais lâché les armes.

Le gouvernement libyen lance un ultimatum aux milices rebelles

Après un week end très violent à Benghazi, le gouvernement libyen a exigé, dans la nuit de samedi 22 à dimanche 23 septembre, que tous les groupes armés illégitimes, cessent le combat et quittent les locaux qu’ils occupent dans le pays.

Les milices ont désormais 48 heures pour quitter les bâtiments qu’ils occupent à Tripoli, la capitale et dans les environs.

« La force nationale mobile qui dépend du chef d’état-major […] demande à tous les individus, groupes et formations armés qui occupent des casernes de l’armée, des bâtiments publics ou des propriétés des membres de l’ancien régime ou des enfants (de Mouammar Kadhafi) à Tripoli ou dans les villes environnantes, d’évacuer ces sites dans un délai de 48 heures », a confirmé le président du Congrès général national libyen (CGN, Parlement), Mohamed al-Megaryef, depuis Benghazi, au Nord du pays.

Le chef d’état-major, Youssef al-Mangouch, a par ailleurs été chargé de placer les brigades, membres de l’armée, sous son autorité en envoyant certains officiers de l’armée nationale à la tête de ces brigades formées durant la guerre civile qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi.

Week-end de violences à Benghazi

Un « centre opérationnel » sera mis en place à Benghazi. Celui-ci regroupera des forces de l’armée, du ministère de l’Intérieur et les brigades de rebelles placées sous l’autorité de l’armée.

Depuis la chute du régime de l’ancien leader Mouammar Kadhafi et les élections qui ont imposé la démocratie en Libye, le régime en place n’a jamais réussi à placer certains des anciens rebelles sous son contrôle.

Dans la journée de vendredi 21 septembre, plusieurs dizaines de milliers de Libyens se sont assemblés, à l’occasion d’une manifestation pacifique, contre la présence de ces milices rebelles.

Deux milices dissoutes

Une centaine de manifestants se sont ensuite dirigés vers une caserne du centre-ville pour déloger le groupe islamiste Ansar al-Charia. Les manifestants ont également pris d’assaut plusieurs quartiers généraux de ces milices qui occupent la ville depuis plusieurs mois. Les violences provoquées par ces mouvements ont fait au moins 11 morts et plusieurs dizaines de blessés.

Depuis ces évènements, deux milices islamistes, Ansar al-Charia et le Brigade des martyres d’Abou Slim, ont annoncé leur dissolution et leur évacuation des bâtiments qu’ils occupaient.

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